Ouste, du balai !
Avez-vous déjà ressenti l’impression d’être une poussière qu’on peut évacuer d’un simple coup de balai? Et cela malgré le dévouement que vous aurez eu envers ceux qui vous poussent ainsi vers la sortie? Malgré les années de fidélité et de conscience professionnelle?
On a sorti le balai en catimini. Sans un mot, sans avertissement. Sans égard pour le chagrin de ceux qui se sentent trahis et bafoués. Même si pourtant le doute que cela allait advenir s’était insinué en moi depuis un moment.
Oui, je suis triste, amère, déçue. Je n’aurai pas pu faire mes adieux à mes clients, je n’aurai pas été là jusqu’à la fin, la librairie fermera sans moi et mes patrons pourront prendre leur retraite.
Je cherche lequel de mes rêves pourrait me sauver de cette tristesse, mais tous me semblent inutiles.
Pour la troisième fois en six semaines, je dois réviser mes paramètres et mes balises. Et trouver en moi des forces pour parer à ce nouveau naufrage.
Les gens survivent bien aux tsunamis. Mais dans quelles conditions?