Les rues de Genève étaient désertes, c’était jour de fête nationale en Suisse. La fidèle lectrice suisse des pages de Lali en a profité pour se balader comme elle aime si bien le faire. Et bien sûr pour croquer quelques scènes, dont celle-ci. Une jolie librairie d’occasion avec une bien jolie devise.
Il me fallait partager ça sans attendre. Parce qu’il y a quelque chose de réjouissant dans cette idée des livres qui passent des uns aux autres.
Merci Denise.
Son cadeau d’anniversaire arrivera en retard. Mais ce n’est pas grave. La petite lectrice de Jorg Müller sait d’avance que ce sera un beau cadeau. Un cadeau éblouissant. Un cadeau magique. Un livre d’images qu’elle se dépêchera de déballer sans prendre garde d’enlever d’abord le ruban. Un livre d’images qui va la faire rêver.
Il sait si bien choisir les livres. Ceux avec des images magnifiques. Des images qui vont rester gravées dans sa tête des années durant.
Son cadeau arrivera en retard et elle le déballe mille fois dans sa tête en attendant le jour où elle le fera pour de vrai.
Elle semble peut-être bien seule. Détrompez-vous. Solitaire et seule ne sont pas des synonymes. Elle n’est pas seule dans sa solitude. Elle possède l’assurance que ceux qui l’aiment et qu’elle aime sont heureux. Et cela lui suffit, ou presque, que de les savoir heureux.
Non, la lectrice de Gisèle Grana n’est pas seule, mais solitaire. Par choix. Et son bonheur est là, dans les livres qu’elle dévore, dans les lettres qu’elle échange, dans les mots qu’elle pose sur la feuille, dans les fleurs qu’elle hume ou contemple sans les cueillir. Et son bonheur est là, un bonheur qui lui est propre et qu’elle ne changerait pour aucun autre.
Il est peut-être avec elle en cette minute dans le jardin de leur amour, près de Gand, dans ce jardin où une petite fille de quatre ans qui n’est pas la sienne mais qui semble l’adorer, les regarde. Il est peut-être avec elle en cette minute et c’est ce que je souhaite pour Jean-Marc. Qu’il soit là, dans un jardin, à entourer Cath de ses bras alors que Jody les regarde, heureuse.
Comme je souhaite aussi qu’il y ait un fabuleux gâteau pour celui que j’appelle l’homme des lumières et qui sait éclairer la vie des gens qui le croisent et pas juste les scènes et les artistes, un fabuleux dessert au chocolat, parce que l’ami Jean-Marc adore le sucré.
Et en ce jour d’anniversaire, en ce 1er août ensoleillé sur Montréal, sous ce ciel qui éclairait dimanche un jardin de Montréal-Nord, je désire une chose avant le prochain 1er août. Une petite chose marquante. Qu’enfin les yeux de Jean-Marc et ceux de Lali se croisent en vrai d’un côté ou de l’autre de l’océan. Et qu’il soit heureux, tellement heureux.
Elle doit être en train de voler au-dessus des Alpes avec son amoureux. C’est ce qui était prévu pour ses 50 ans. Et sachant comment voler lui tient à cœur, comment son deltaplane est aussi important que son homme, je suis certaine que c’est exactement ce qu’elle fait. Comme je sais aussi qu’elle est heureuse.
Comme je sais aussi que nos vies se sont liées à jamais un jour de septembre 1985 alors qu’elle débarquait à Montréal.
Et en ce jour d’anniversaire, je lui offre quelques fleurs. Pas n’importe quelles fleurs. Des fleurs du mont Yamaska. De ce mont Yamaska qu’elle a tant de fois survolé les quelques années où elle a vécu ici.
Et en ce 1er août, je souhaite à Sonia, ma sœur adoptive, de continuer à voler, de toujours être heureuse, de semer encore et encore autour d’elle le bonheur, comme elle sait si bien le faire. Et pour les 50 prochaines années, pourquoi pas? Et par ces fleurs lui dire que le mont Yamaska et tous ceux qui l’aiment ne l’oublieront jamais.