J’ai lu il y a quelques semaines L’amie slovène de Françoise Houdart, un livre qui m’a tant touchée que j’ai voulu lire le roman auquel il donne suite, lequel constitue le premier roman de l’écrivaine belge. La vie, couleur saison met en scène les personnages de L’amie slovène vingt ans plus tôt dans une suite de tableaux qui peuvent dérouter quelqu’un qui s’attend à une histoire linéaire.
En effet, Françoise Houdart a choisi de ne donner que des indices. Nous n’aurons pas toute l’histoire de Sarah. Ni vraiment celle de Laura. Juste ce qu’elle voudra bien nous livrer dans un roman elliptique et sensible auquel je reprocherai la surabondance de « presque » d’autant plus qu’ils sont chaque fois écrits « presqu’ » quand ils sont devant une voyelle, alors que seul le mot « presqu’île » a droit à l’apostrophe.
Ceci dit, j’ai tout de même aimé La vie, couleur saison, probablement parce que j’ai aimé L’amie slovène, un roman qui m’a semblé beaucoup mieux construit et plus clair. Le premier roman de Françoise Houdart n’est pourtant pas banal. Ni sans intérêt. Au contraire. Il annonce déjà une écriture.
« … l’amour c’est le vent qui te décoiffe, qui arrache la laque qui empoisse tes cheveux… C’est le contraire du statique et du figé et de l’ordinaire… » affirme Sarah. Et si l’écriture était aussi de l’amour?
Deux femmes, deux amies, les hommes et les enfants qui gravitent autour d’elle, l’exil pour l’une, l’écriture pour l’autre, l’amour, tel est le propos de La vie, couleur saison. Un roman imparfait, mais touchant. Très touchant.
Lu dans le cadre du Challenge « Littérature belge ».
Titre pour le Défi Premier Roman