Terre de femmes 14
La mer au seuil de ma chambre
La mer au seuil de ma chambre
abandonne algues et conques.
Il n’est barque qui n’accoste
aux marches d’une alcôve,
ni bateau qui ne livre ses gréements
au havre d’une épaule.
La mer dans la chambre,
son soleil dans une main,
mouille aux sables de quatre murs.
À l’heure où se meurt l’écume
commence l’odyssée d’un lit
toutes voiles déployées
sur nos marées intérieures.
Kettly Mars
(dans Terre de femmes de Bruno Doucey)
*choix de la lectrice de Reineke Hollander