Lali

17 juillet 2012

Les mots de Julie S. 2

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

le 20 juillet

le bruit n’est pas pareil
du rocher et de la plage sous la vague
mais tes silences
la même tache d’huile le même brouillard
de violet en plus sombre
au seuil de mon isolement
mais tes silences retournent l’amour comme un gant

Julie Stanton, À vouloir vaincre l’absence

*choix de la lectrice de Leonor Fini

Toute vie est une hypothèse

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 19:28

Séparé en trois parties — « La vie est une hypothèse », « Un sourire aux dieux divisibles » et « Les couleurs du soir » —, le recueil Les dieux divisibles d’Odile-Marie Tremblay, géographe médicale, nous propose de brefs regards mettant en scène la nature et ce qu’elle provoque d’émotion chez qui s’en imprègne.

« je ne connais plus le rivage
ni tes paumes dans la marée

je sais où se découpent les entiers
sur la peau frileuse aux baisers »,
écrit-elle, le regard sur ce qui est à portée de son champ de vision, plongée dans une réalité faite d’impressions qui la nourrissent, l’étreignent, l’émeuvent ou la blessent, selon la situation.

Avec une économie de mots, l’auteure, qui a été remarquée en 2008 pour une suite soumise au jury du prix Piché, crée des images fortes malgré l’apparente simplicité des termes qu’elle utilise :
« je dépose mes rêves
avant que le feu
éteigne les mirages »

À la manière d’un peintre impressionniste, elle dépose çà et là des couleurs, parfois franches, parfois délavées, comme autant de mots qui portent en eux de multiples sens. De plus, à la lumière des éléments qu’elle examine, surgissent des interrogations essentielles dont elle parsème ses poèmes, leur apportant ainsi davantage que des impressions :

« comment expliquer l’ordre des nuages
le silence déchu
au sommet des montagnes »

ou

« comment expliquer
l’oubli du destin »

Questions auxquelles le lecteur peut trouver des réponses en lui-même ou auxquelles la poète apporte parfois les siennes au moyen d’affirmations comme celles-ci :
« les oublis
ne sont pas des boucliers »
et
« toute vie est une hypothèse
où s’entête un reste de fumée »
qui peuvent s’avérer éclairantes ou constituer de nouvelles sources de questionnement pour le lecteur.

La vie ne serait donc qu’une hypothèse, tout comme ce qui la sous-tend et la porte à l’heure des regards, des bilans ou des deux, dans l’expectative des silences qui en disent plus long que tous les mots. Une bien belle hypothèse que Les dieux divisibles, suggérée par une poète qui maîtrise la langue et les images avec l’aisance de quelqu’un qui s’intéresse aux moindres détails de ce qui fait battre le cœur.

Odile-Marie Tremblay : une nouvelle voix avec laquelle il faudra compter.

Texte publié dans

Fábia, fadiste lisboète

Filed under: Trois petites notes de musique — Lali @ 14:14

Elle est l’une des vedettes de la Casa de Linhares e Pateo de Alfama à Lisbonne, où plusieurs soirs par semaine elle interprète des fados pour la plupart connus, accompagnée par le guitariste Jorge Fernando. Son nom? Fábia Rebordão. Retenez-le. Il n’est pas impossible qu’elle fasse un jour les grandes salles.

En attendant, tirée de son plus récent album, la chanson A noite da promessa.

La beauté des roses 8

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 10:55

Une nouvelle brassée de roses…

Ce que mots vous inspirent 711

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

Les yeux voient et ne font rien d’autre. Les yeux ne veulent pas élucider le mystère. (J.M.G. Le Clézio)

*toile de Francesco Rustici