Père et fille ne trouvent plus le temps de se parler. Parce qu’ils vivent loin l’un de l’autre. Lui sur son bateau, elle dans une famille de remplacement depuis le décès de sa mère. Et pourtant, ils s’aiment, même s’ils ne trouvent plus les mots pour se le dire, même si elle n’a pour lui que reproches à la bouche.
C’est un embouteillage qui changera leur vie, parce que ce jour-là Michel choisit de s’enfoncer dans les rues d’une banlieue qu’il a quittée il y a longtemps. Là-bas, au milieu des herbes hautes, attend une maison abandonnée, mais non pas une maison sans histoire. C’est la maison des voyages. Celle d’Annie dont il a été amoureux adolescent, laquelle lui a donné le goût du large qui ne l’a jamais quitté. Et c’est cette histoire que Michel va raconter à Sonia. C’est cette histoire qui va jeter un pont entre les deux rives parallèles qu’ils étaient devenus.
Avec une infinie tendresse, Pierrette Fleutiaux et Alain Wagneur nous racontent plusieurs histoires d’amour : celle entre deux ados, celle d’un garçon pour l’océan, celle d’un homme pour une femme qui ressemble à son amour de jeunesse, celle d’un père pour sa fille. Des histoires imbriquées l’une dans l’autre à la manière des poupées gigognes et qui ne peuvent exister qu’ainsi et auxquels se greffent d’autres personnages qui, eux aussi, verront le cours de la vie modifié tout autant que celui de Michel.
Un beau roman que La maison des voyages. Sur l’amour entre un père et sa fille. Sur la vie, où tout n’est jamais tout blanc ou tout noir.