C’est enthousiaste que j’ai ouvert le roman de Patrice Robitaille, L’homme qui mangeait des livres. Comment ne pas l’être quand on sait qu’il va être question du monde de l’édition? C’est dans un tout autre état que j’ai terminé la lecture de ce roman, lequel m’a laissé l’impression d’avoir été flouée de la première à la dernière ligne, tant cette histoire de fausses morues ne tient pas debout. De morues? Mauvais jeu de mot, je sais. Mais Patrice Robitaille a choisi pour ses éditeurs le nom de Callibaud et pas Cabillaud. Ça fait donc d’eux de fausses morues, et tant qu’à rester dans les jeux de mots bêtes, de nous des poissons pour avoir mordu à l’hameçon d’un titre et d’un quatrième de couverture.
Mis à part le clin d’œil fait à deux familles montréalaises qui ont fait fortune dans le papier et dont une a acquis les biens de l’autre après des années à tergiverser, question d’alimenter les rumeurs, là s’arrête toute ressemblance avec la réalité. Et pour faire court, je vous avouerai que rarement ai-je lu roman aussi invraisemblable. Rien ne tient la route. Ni le personnage principal, ni ceux qui l’entourent, ni la scène du crime de départ, ni les affirmations faites par le narrateur, ni les enquêteurs. Rien.
Au suivant! (Question d’oublier ce titre au plus vite!)
Titre pour le Challenge « Le nez dans les livres »