Lali

30 mars 2012

Vertige 3

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

je me réveille dans l’aube tatouée
mauve de nuit privée

mon regard bascule sur la ville

insolente j’offre au vent orphelin
la flamboyante tristesse de l’appel

Pascale Des Rosiers, Vertige lumineux de l’errance

*choix de la lectrice de Pol Ledent

Échanges entre critiques

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 19:27

C’est un billet bien ficelé et enthousiaste de Lucie qui m’a incitée à lui emprunter son Piano chinois rapporté de Paris.

Et quel roman brillant, sensible et érudit à la fois que celui d’Étienne Barilier qui fait s’affronter deux critiques musicaux à l’occasion d’un festival de musique où une pianiste chinoise est mise en valeur. C’est d’abord sur leurs blogs que l’un et l’autre font l’éloge ou le discrédit de la pianiste et du choix de ses œuvres, là aussi qu’ils la comparent à d’autres interprètes contemporains ou dont l’interprétation sert toujours de référence pour certaines pièces.

Visiblement, les deux hommes sont des érudits. Ils connaissent la musique et son milieu. Et surtout, ils se connaissent l’un l’autre, comme nous pourrons le constater quand ils passeront de l’écriture publique à l’écriture privée, échangeant dorénavant par courriel, ce qui nous permettra de constater que l’un a en quelque sorte formé l’autre, et que ce dernier conserve respect à celui qu’il considère toujours comme son mentor malgré leurs différends.

Étienne Barilier a réussi là où nombre d’écrivains échouent, car le roman épistolaire peut s’avérer un piège dangereux avec ce qu’il demande de travail d’écriture pour faire en sorte qu’il y ait bien deux voix différentes. Or, nul doute, il y a ici deux langues, deux tons, deux mélomanes avertis, deux hommes d’écriture visiblement passés maîtres dans l’usage des comparaisons et des qualificatifs. Le résultat est un plaisir pour qui aime la musique. Un véritable plaisir. Surtout que Barilier mentionne le travail du pianiste québécois Marc-André Hamelin, un interprète remarquable, ce qui a ajouté à mon plaisir de lecture.

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détails ici

Andy Warhol avait raison

Quand il parlait du fameux quart d’heure de célébrité, Andy Warhol avait raison. Il suffit toujours d’un passage à la télé pour que celui qui a été la vedette pendant quelques minutes soit inondé de courriels et d’appels téléphoniques le félicitant pour ses qualités photogéniques. Si bien qu’il n’est plus question que de cela. Que ça prend la première place dans sa vie, qu’il en oublie même l’essentiel : il était dans l’assistance et non sur la sellette.

Oui, Andy Warhol avait raison. Mais il n’a pas tout dit des humains. D’autres le feront. Moi, je ne fais que constater la chose, un livre ouvert sur mes genoux, tandis que j’entends les exclamations et les bravos qui fusent.

*toile de Patrick Meehan

Hushaby Mountain

Filed under: Trois petites notes de musique — Lali @ 9:45

Parce que Stacey Kent a une voix délicieuse, parce que sur scène elle resplendit, parce que son album Hushaby Mountain est une merveille, je vous invite à écouter la chanson qui donne son titre à cet opus paru en juillet 2011.

Ce que mots vous inspirent 634

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

Le passé, c’est une ombre qui reste attachée à vous. (Wong Kar-Wai)

*toile de Pavel Otdelnov