Il y a des livres qui laissent sur le visage un grand sourire même si ça fait des jours qu’on en a terminé la lecture. Juste à l’idée d’en parler, de le faire connaître à d’autres. Tel est le cas de Comment (bien) rater ses vacances d’Anne Percin, roman faisant partie de la sélection Une basket du prix Farniente 2012.
Maxime a 17 ans, cet âge charnière qui constitue souvent celui où on passe sans le vouloir nécessairement à l’âge adulte. Et pour la première fois, lui et sa sœur de dix ans vont passer leurs vacances sans leurs parents, partis s’éclater dans les sentiers périlleux de la Corse, leur plus jeune étant en colonie de vacances en compagnie de sa meilleure amie (chose à laquelle elle tenait tellement que ses géniteurs ont fini par accepter de partir sans elle) et leur aîné chez sa grand-mère adorée dans la banlieue parisienne.
Maxime est des plus heureux. Sa grand-mère et lui s’entendent comme larrons en foire. De plus, elle n’est pas toujours sur son dos et sait préparer les crêpes comme personne. Mais le bonheur cet été-là est de courte durée.
La fiesta ne sera pas celle escomptée. Mamie a eu une crise cardiaque et Maxime se verra confronté à lui-même, autant pour voir au moindre détail d’une maison, lui qui est habitué à se laisser vivre, que pour veiller à ce que tout se passe bien malgré les circonstances pour sa grand-mère et cela sans alerter ses parents qui, de toute manière, semblent introuvables.
Comment (bien) rater ses vacances est un roman à la fois grave à cause de la situation dans laquelle se trouve Maxime et ludique, parce que celui-ci sait rire de celle-ci et dédramatiser ce qui pourrait être trop pesant. C’est aussi un roman intelligent qui fait appel à la sensibilité des lecteurs et à leur curiosité, Anne Percin n’ayant pas peur de mentionner Godard, Corneille, et Shakespeare (pour ne nommer que ceux-là), notamment dans des notes en bas de page écrites par le narrateur (Maxime) qui font plus office de clins d’œil qu’autre chose. Pour notre plus grand plaisir. Avouons-le.
Voilà. Vous aurez sans doute deviné, sinon compris, que j’ai pris beaucoup de plaisir à lire ce roman d’apprentissage qui attendrira plus d’un adolescent, et que je le recommande sans aucune hésitation.