Lali

13 mars 2012

Les vers de Max 1

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

De tous les livres qui l’attendaient sur la table, c’est un vieux livre qui a attiré l’attention de la lectrice du peintre d’origine croate Blaise Vlaho Bukovac, soit le recueil du poète belge Max Elskamp intitulé Huit chansons reverdies. Un recueil qu’elle a parcouru sans se presser pour ne pas l’abîmer et dont elle a tiré ces vers :

Le matin

Et la première est d’un matin
Dit tout en bleu, dit tout en blanc,
Et la première est d’un matin
Ici pour le commencement,

De paix d’abord, cloches sonnant,
Et Flandre étant – Vive la Rose –
Douce à chacun à sa façon,
Suivant son bien, suivant ses choses.

Or Mai mettant les fleurs en cause,
Et la première est d’un matin,
Or Mai mettant les fleurs en cause,
Et la première est d’un jardin,

Voici qu’il sent le romarin,
Et qu’on dirait – Vive la Vie –
Voici qu’il sent le romarin,
Et qu’on dirait qu’on se marie,

Et la première est d’un matin
Ainsi de paix et d’ornement,
Avec du pain, avec du vin,
Ici pour le commencement.

Monsieur Satie

Si vous aimez Érik Satie et si vous avez envie de le faire découvrir aux enfants, il existe un bijou de livre pour le faire, à savoir celui que signe l’écrivain belge Carl Norac, intitulé Monsieur Satie, l’homme qui avait un piano dans la tête, accompagné d’un CD, lequel nous livre le texte lu par le comédien François Morel et quelques extraits musicaux interprétés pour l’occasion par le pianiste Frédéric Vaysse-Knitter.

Le tout est accompagné par des illustrations remarquables d’Élodie Nouhen, laquelle a su intégrer dans ses images la fantaisie suscitée par le texte de Norac, la musique de Satie et le personnage qu’il était.

Un bijou de livre, vous dis-je. Vous pouvez d’ailleurs le constater en écoutant cet extrait à défaut de le feuilleter. Un livre que je recommande aux parents, aux enseignants, aux professeurs de musique, aux bibliothécaires et aux mélomanes. Sans hésitation. Il fait partie des cinq plus beaux albums destinés aux jeunes que j’ai eu le plaisir de découvrir ces dernières années.

En dire davantage ne permettrait que d’ajouter d’autres superlatifs. La suite est entre vos mains, ou du moins le sera quand vous aurez le livre en main!

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Lu dans le cadre du Challenge « Littérature belge » et du

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détails ici

The Crooners, oubliez ce nom!

Filed under: Trois petites notes de musique — Lali @ 14:29

Rarement ai-je eu droit à tant d’amateurisme de la part de supposés professionnels, puisque le spectacle tourne depuis deux ans déjà selon l’article de Corinne Laberge dans Cités nouvelles. Blagues de mauvais goût, enchaînements plats et danseuses à peine habillées et sans talent ne sont que quelques-uns des éléments de cette soirée à oublier au plus vite.

Pourtant, les couleurs annoncées étaient autres quand les billets ont été mis en vente il y a quelques mois. Et quiconque aime Frank Sinatra, Dean Martin et Tony Bennett ne pouvait qu’être attiré par une soirée où ils seraient mis à l’honneur. Mais de bien piètre manière, en général, par les deux piliers du groupe The Crooners, à savoir Yanick Lanthier et Christian-Marc Gendron, lequel s’est autorisé à faire de l’autopromotion en nous interprétant deux chansons de son répertoire personnel, sans intérêt. Des trois chanteurs, un seul se démarque et ce n’est pas un de ceux qui font partie du trio puisqu’il agissait à titre de remplaçant : Don Campbell. Voix qui porte et juste, une « classe » qui manque aux deux autres, ce ne sont là que quelques-unes des qualités de celui que ses confrères n’ont pas pris la peine de nommer et de remercier à la fin du spectacle, alors qu’ils se sont félicités entre eux, ce qui ajoute à leur non-professionnalisme.

The Crooners sont soutenus par d’excellents musiciens. Tellement bons qu’ils ont presque tout le temps enterré les chanteurs. N’y a-t-il personne chargé de la sonorisation dans leur équipe ou dans celle de la salle? C’est à se le demander…

Je retiendrai tout de même un joli moment de toute cette soirée : Les talons hauts de Robert Charlebois. Une chanson que je ne pensais pas trouver dans le répertoire du groupe, mais qui est étonnamment bien servie par le trio au milieu d’autres que je préfère ne pas mentionner pour éviter que leur interprétation même pas digne de sous-sol d’église ne me revienne en tête.

Autrement dit, oubliez The Crooners, mais retenez le nom de Don Campbell!

Anecdotes de réviseure 20

Filed under: Anecdotes de réviseure,Couleurs et textures — Lali @ 10:18

Décidément, certains jours, je me demande ce que les Français ont fait de la langue française. Ça dépasse l’entendement. Et ne me dites pas que je suis pointilleuse. Le Cercle des Associés en Risk Management est un titre fautif. Même si l’organisme existe.

Vous n’avez jamais entendu de la gestion des risques? Faites un tour à Montréal. C’est là que se trouve la Chaire de recherche du Canada en gestion des risques.

Aurions-nous plus à cœur la langue française chez nous? Je suis souvent portée à la croire.

*illustration de Yuliya Kashapova

Ce que mots vous inspirent 621

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

Les vieilles histoires : elles ressemblent à des roses fanées qui s’effeuillent au moindre contact. (Selma Lagerlof)

*toile de Jeremy Winborg