Femme fragmentée 3
ton regard
ruisseau en débâcle
ta voix
lointaine tant implorée
ton visage
confondu aux noms aimés
ta tendresse
chaude couve le désir
Célyne Fortin, Femme fragmnentée
*choix de la lectrice signée Hans Makart
ton regard
ruisseau en débâcle
ta voix
lointaine tant implorée
ton visage
confondu aux noms aimés
ta tendresse
chaude couve le désir
Célyne Fortin, Femme fragmnentée
*choix de la lectrice signée Hans Makart
Catherine Lafrance sait créer des atmosphères. C’est bien le moins qu’on puisse affirmer alors que, d’entrée de jeu, la journaliste nous décrit avec une telle précision la canicule suffocante qui sévit sur Montréal que l’on a aussi chaud que la narratrice. Si bien qu’il nous devient évident qu’il n’y a qu’une solution pour venir à bout de celle-ci autant que d’une relation amoureuse insatisfaisante et immuable : partir. Loin. Là où il fait froid. Là où l’on ne connaît personne.
C’est donc à Yellowknife que la narratrice, journaliste de Radio-Canada comme l’auteure, posera ses pénates. Loin de celui qu’elle a quitté et à qui elle s’adresse parfois, elle tente de se faire une vie à sa mesure, dans laquelle il lui faut d’abord se battre contre ce froid auquel elle n’est pas habituée, puis de se tailler une place dans ce climat de méfiance où tout nouvel arrivant venu du Sud n’est pas nécessairement le bienvenu.
Catherine Lafrance n’a pas choisi Yellowknife par hasard. Elle connaît le Nord, elle y a vécu et elle a animé une émission sur les enjeux de cette contrée méconnue qui fait face à davantage de préjugés que de compréhension et d’empathie.
La narratrice évolue donc dans cet endroit qui n’a rien à voir avec ce qu’elle a imaginé et avec le froid glacial, omniprésent, qui m’a fait me couvrir de plusieurs couches pour le surmonter moi aussi, notamment lorsqu’elle raconte une escapade en motoneige en pleine tempête de neige.
Puis, elle est séduite. Tant par le paysage, les aurores boréales que par certaines personnes qui ont toutes des raisons de ne pas partir ou d’avoir choisi l’exil. Ainsi, une libraire qui devient sa plus proche amie, les hommes du Nord avec lesquels elles se lieront, les collègues et tous ceux qui croiseront leur route au hasard des sorties et du quotidien.
L’écriture de Catherine Lafrance est efficace, ce qui donne envie au lecteur de ne pas poser le roman avant la fin. De plus, elle sait décrire des lieux et des émotions, sans pour cela tout dire. Tout cela est suffisant pour dire que la journaliste fait une bien belle entrée en littérature avec La saison froide, roman auquel je souhaite une belle carrière qui pourrait, à mon avis, se prolonger par un film ou une télésérie.
Titre pour le Défi Premier Roman
Elle s’est éteinte, mais son sourire ne s’effacera pas. Celui qu’elle avait quand un geste du bras ou un simple regard de Yuli Turovsky lui indiquait le moment de se joindre à l’orchestre ou d’en prendre la vedette. Celui qu’elle avait à l’heure des applaudissements ou quand nous la croisions en sortant de la salle Tudor.
La violoniste, pédagogue et peintre Eleonora Turovsky s’est éteinte le 2 mars dernier.
Mais certaines images ne s’effaceront jamais.
Ainsi, ce concert d’I Musici où elle interprétait en 2009 The Lark Ascending de Ralph Vaughan Williams.
Comme j’ai envie de mettre le français à l’honneur aujourd’hui, je vous offre ce que j’ai offert à mes collègues afin de souligner ce jour, à savoir un lien qui leur permettra d’éviter certains anglicismes et qui va épargner l’encre de mon stylo rouge…
*toile d’Olha Pryymak
Le besoin de croire à quelque chose d’extraordinaire est inné dans l’homme. (Ernest Renan)
*toile de John Pettie
Et la Journée internationale de la francophonie, créée en 1998, le clame haut et fort!
À nous de faire de même!