Lali

La lectrice d’Addison Thomas Millar a souri. Je crois que ces quelques vers de Francis Dannemark tirés d’Un fragment d’éternité ont eu l’heur de lui plaire.

Here & Everywhere

C’était là.
C’était là. Tout ce temps.
Tout ce temps.

On ne saura pas comment c’est arrivé.
Ni pourquoi, probablement.
On dira qu’ils se sont enfin retrouvés
Pour expliquer cet amour ardent.
On dira qu’ils se sont cherchés
Comme on se cherche soi-même
Sentant confusément en eux-mêmes
Le manque de cette moitié
Qu’on espère sans y croire
Pour traverser les nuits noires.

Il a tendu la main vers elle.
Elle lui a donné des ailes.
L’amour était là.
Ils ne savaient pas.
Il y a des choses qui ne s’expliquent pas.

(décembre 2007)

*toile de Jared Haselbarth

Ça commence toujours ainsi. Il faut que je te lise quelque chose. Un article, un paragraphe, un chapitre ou un poème, trouvés au hasard de sa bibliothèque ou dans un livre qu’il vient d’acheter. Et il m’emporte avec lui dans une histoire écrite il y a cinquante ans, dans un billet d’un quotidien, dans ce paragraphe d’un magazine qu’il vient de retrouver. Et il devient pendant quelques minutes ou quelques heures Shéhérazade et moi le sultan.

Et souvent, j’attends la petite phrase magique Il faut que je te lise quelque chose.

*sur une toile d’Allan Burch

Une fois de plus, je prendrais bien n’importe quelle place occupée par un des lecteurs du jardin du Luxembourg que Chantal a croqués sur le vif tout spécialement pour Armando. Pas vous?

Armando a pensé à tout puisqu’avant de partir en vacances, où il prendra sûrement des photos tous les jours, il m’a laissé une provision de clichés pour qu’on ne l’oublie pas! Comme si c’était possible…

Le lecteur peint par l’artiste ukrainien David Davidovich Burliuk aurait-il envie de voyager, lui qui a installé son globe terrestre sur sa table de lecture? Et s’il allait en Inde?

Si lire dans l’herbe est un plaisir, écouter quelqu’un nous faire la lecture est sûrement un plaisir tout aussi grand à en juger par la série de lecteurs que nous offre à nouveau Armando.

Je ne sais pas où elles s’en vont ainsi, mais ce qui est certain, c’est qu’elles ont décidé de faire bande à part et de voir le soleil!

Du rouge suisse, celui de Denise, ce n’est pas rien!

Fin juin ou début juillet arrivait – et j’imagine que c’est encore le cas – en librairie la nouvelle édition du Petit Larousse illustré. Pour le mettre bien en évidence, les éditions Larousse fournissent aux libraires qui achètent une certaine quantité de dictionnaires un présentoir pour les ranger et un lutrin qui sert à installer le petit nouveau. Si je vous disais que jusqu’à ce qu’on retire le présentoir le dictionnaire sert davantage aux cruciverbistes voulant compléter leur grille thématique du samedi qu’aux éventuels acheteurs, seriez-vous surpris?

*toile de George Adamson