Les mots de Julie S. 4
le 28 juillet
de quelle distance farouche
aurons-nous besoin demain
pour s’absenter l’un de l’autre
si nos fissures deviennent brèches
puis béances à même le cœur
fuir une ville morte pour une ville plus morte encore
ne pas se retourner
au risque de mirages anciens
mais marcher il n’y aura que cela
et je serai celle qui enjambera nos cadavres
cher amour
apparente survivante d’un simple fait divers
qu’aucun téléscripteur ne transmettra
parler plutôt du nucléaire
Julie Stanton, À vouloir vaincre l’absence
*choix de la lectrice de Laura Lacambra Shubert