Lali

31 juillet 2012

Les vers d’Adonis 3

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

Hier lors de notre rencontre
Je libérais mon âme de la nuit de ses chaînes
J’apprenais à ses cils
Comment te regarder

Regarde-la voilà qui coule entre nous
La nommerais-tu vague?
La nommerais-tu rose? Prends-la
Émiette-la sur tes lèvres

Adonis, La forêt de l’amour en nous

*choix de la lectrice de Patrizia Aichberger

Raphaëlle en miettes

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 19:36

Quand on choisit de mettre de l’avant une femme qui a abandonné son enfant lors du suicide de son conjoint une femme qui a choisi de noyer son chagrin soir après soir, mois après mois, année après année, on a sûrement conscience qu’il sera difficile pour le lecteur de s’attacher à une héroïne qui n’en a pas l’étoffe. En ce qui me concerne, je n’ai pas réussi.

Je n’ai trouvé à Raphaëlle en miettes que très peu d’intérêt. Et pourtant, j’aimais l’idée de départ. Le fait qu’une femme écrive à sa fille de 16 ans qu’elle ne connaît pas pourquoi elle l’a laissée entre les mains de sa grand-mère paternelle dès qu’elle est née plutôt que de l’élever elle-même, malgré les circonstances. Mais ce n’était là qu’une belle idée.

Le tout ne tient pas la route malgré l’ambitieux projet de son auteure et malgré une plume efficace. Parce qu’il manque l’essentiel. Le choc. La douleur. L’incompréhension. Les raisons qui poussent à la fuite alors qu’une petite fille qui est née. Tous ces éléments qui devraient être là et dont l’absence déroute.

Il n’y dans ce roman qu’une femme qui a choisi l’alcool et l’errance. Qui, seize ans après la mort de l’homme qu’elle aimait, écrit une longue lettre à l’enfant qu’elle ne connaît pas. Mais une lettre qui ne touche pas. Une lettre qui relate des faits, qui n’explique rien. Une lettre qui ne dit jamais à celle qui n’attend que ça, peut-être, qu’elle a manqué à sa génitrice. Mais comment Raphaëlle aurait-elle pu écrire ses mots, elle qui n’a toujours pensé qu’à elle-même?

Raphaëlle est toujours passée à côté de la vie, préférant les paradis artificiels à la lumière des jours. J’ai connu des personnelles telles. Je préfère ne pas les retrouver dans les livres. C’est peut-être, et je dis bien peut-être, pour cette raison que je n’ai pu m’attacher au personnage de Raphaëlle ou eu envie de savoir si elle ferait quelque chose de son existence. Tant pis. On ne peut pas tout aimer.

Titre pour le Défi Premier Roman

La vitrine de l’optométriste

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 14:33

Ça donne envie de lunettes vertes, la vitrine de mon ami Jules!

La beauté des roses 20

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 10:50

Et pour ce dernier jour du mois, les dernières roses de cette série consacrée à la roseraie du Jardin botanique de Montréal.

Ce que mots vous inspirent 721

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

L’amour et la peur ne connaissent pas d’issue. (Ossip Emilievitch Mandelstam)

*toile de John Everett Millais

30 juillet 2012

Les vers d’Adonis 2

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

Une image
Ne peut désormais se raconter
Elle s’est oubliée
Elle s’est engouffrée dans le mirage du souvenir. Qui étais-je
Où suis-je maintenant? Dans
Ce qui fut au début? Ce qui fut à la fin? Resserrée entre les deux
Peut-on rendre ses pas au passant?

L’identité serait-elle cette question?
Une boule dans l’espace de la mutation
Un signe de la main et départ

Adonis, La forêt de l’amour en nous

*choix de la lectrice de Rasikh Akhmetvaliev

Le roman de Lili

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 19:48

Le roman de Lili ne changera pas le cours de la littérature, avouons-le d’emblée. Mais il constitue une lecture d’été des plus divertissantes et rafraîchissantes, ce qui n’est pas nécessairement une mauvaise chose pour contrer les effets de la canicule.

Lili, vous l’aurez compris par le titre du premier roman de Monica Sabolo, est la vedette de ce roman humoristique et léger. Pour son plus grand plaisir. Car Lili est un peu, voire beaucoup, mythomane. En effet, la chroniqueuse de La pêche et les poissons n’en est pas à un mensonge ou à un rêve près, confondant souvent l’un et l’autre. Si bien qu’elle finit par subir les contrecoups de ses divagations.

Rêvant de devenir romancière et racontant à qui veut l’entendre à l’occasion du moindre repas auquel elle est conviée que son roman avance, qu’elle a trouvé un éditeur, Lili se trouvera prise aux mailles de son propre filet, quelques verres de gin ayant contribué à son talent pour l’invention. Si bien qu’elle glissera entre le fromage et le dessert que son premier roman vient tout juste de paraître. Elle donne même le titre. C’est vous dire jusqu’à quel point Lili est capable de tout.

Je ne vous raconterai pas la suite. Je vous dirai juste que Le roman de Lili est bien écrit, qu’il met en scène une galerie de personnages dont les travers sont volontairement grossis par la romancière, des célibataires pour la plus part et tous à la recherche de l’âme sœur ou du futur père de leurs enfants, comme Lili.

Non, Le roman de Lili ne passera pas à l’histoire, mais si vous avez envie, un de ces soirs, d’une excursion au pays des trentenaires, servez-vous un gin et ouvrez ce roman. Vous ne pourrez plus le lâcher. Même s’il est bourré de clichés. Même si les coïncidences s’y accumulent. Parce que vous ne pourrez pas ne pas vous attacher à Lili.

Titre pour le Défi Premier Roman

Ateliers d’artistes

Filed under: Couleurs et textures,Les trouvailles de Lali — Lali @ 14:55

Il y a des livres dans l’atelier de Monet. Il y en a aussi dans ceux de Matisse, de Picasso, de Kahlo, de Duchamp, de Gauguin et de Warhol imaginés par l’artiste britannique Damian Elwes. Une série aux couleurs vives et généreuses qui m’a totalement emballée. Une galerie que je vous invite à visiter sans modération.

La beauté des roses 19

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 10:46

Encore quelques-unes…

Ce que mots vous inspirent 720

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

Le réel possède un avantage considérable sur la fiction, c’est d’être unique. (Raymond Depardon)

*toile de Torajiro Kojima

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