Lali

25 mars 2011

Les vers de Maurice 3

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

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Décembre

l’hiver
taillé à froid
dans la lumière jachère

l’hiver
de tout son long
dans l’aube
qui frise cerise

l’hiver
de porte-à-porte
l’hiver à tout prendre

une blessure eût fait l’affaire
un concentré de chaud
dans la main
prête-à-porter

Maurice Soudeyns, Vrac et nuques

*choix de la lectrice de Tullia Socin

Malgré la gravité du sujet

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 20:41

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Il est des livres dont on aime d’emblée le ton, et cela malgré la gravité du sujet. On ne badine pas avec la guerre, avec la montée du nazisme, avec la fuite, avec la délation, ni avec la déportation. Et pourtant. On peut regarder cela avec les yeux d’une gamine de onze ans qui a été confrontée à nombre de déménagements, qui a vu son père partir encadré par des officiers allemands et ses grands-parents arrêtés parce qu’une bonne samaritaine les a donnés, et qui, au fil de son récit, nous donne même à sourire, juste par sa manière de raconter chaque événement. Et c’est là la force de ce récit de Nadine Bitner. Cette manière de se glisser dans sa peau de gamine pour que nous ressentions les émotions qui étaient siennes et qui ont fait l’adulte qu’elle est qui ne supporte pas d’attendre. Parce qu’elle a déjà assez attendu. La fin de la guerre et de l’exil, le retour à Paris et celui de son père.

Papa va revenir aurait pu être un récit étouffant. Mais ce n’est pas le cas. Le talent de conteuse de Nadine Bitner y est pour beaucoup.

Le pavillon de lecture

Filed under: Vos traces — Lali @ 16:18

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Lou nous a fait découvrir il y a quelque temps le parc Foucaud. Or, il compte aussi un pavillon de lecture que voici. Ça fait rêver, non?

De bonnes intentions, c’est tout

Filed under: Sur grand écran ou sur scène — Lali @ 13:50

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C’est un regard, celui du réalisateur, mais peut-être pas celui que j’attendais, si bien que je suis sortie de la représentation de Saint-Denys Garneau déçue avec l’impression d’avoir été flouée à bien des égards.

Était-ce si difficile de présenter davantage les intervenants? Pourtant, c’est sous le banal professeur qu’a été désigné Yvon Rivard, alors qu’il est écrivain, qu’il a été membre du collectif de la revue Liberté pendant près de vingt ans et qu’il a enseigné la littérature québécoise à l’Université McGill pendant trente-cinq ans. Pourtant, aux yeux du réalisateur Jean-Philippe Dupuis, Robert Melançon est juste un poète, alors qu’il a reçu de nombreux prix littéraires dont le prix du Gouverneur général deux fois, qu’il est professeur à l’Université de Montréal et qu’il a été longtemps critique de poésie québécoise à la radio de Radio-Canada. Pourtant, Michel Biron, professeur à l’Université McGill, titulaire de deux chaires de recherche, l’une consacrée à l’histoire littéraire du Québec et l’autre au roman québécois, se voit lui aussi être désigné sous le simple titre de professeur. Pourtant, la poète, traductrice, essayiste, qui a aussi été directrice de collection et directrice éditoriale et qui a dirigé les pages culturelles du Devoir pendant quelques années est tout simplement ici une journaliste.

Bien évidemment que le héros du film est le grand poète québécois, mal connu, mal perçu, mort dans la fleur de l’âge, Hector de Saint-Denys Garneau, mais cela n’aurait pas été inutile pour ajouter de la valeur aux propos des intervenants que de les situer dans le contexte littéraire québécois. Et je ne parle pas des « comme je vous le disais » qui ne font pas appel à quelque chose qui a été mentionné plus tôt et qui montrent un montage bâclé.

De plus, j’aurais apprécié entendre davantage de poèmes plutôt que de regarder des plans fixes où l’eau clapote, où le vent fait bouger les feuilles… Le cinéma n’est pas un exercice de photographie que je sache. Et ce n’est pas en contemplant la nature que nous allons entrer dans le personnage ni le comprendre un peu mieux.

Bref, il y avait là de bonnes intentions, mais le résultat n’est pas à la hauteur de celles-ci. Ou alors, je le redis encore, peut-être m’attendais-je à autre chose… Mais heureusement, il reste les écrits de Saint-Denys Garneau pour me consoler de ce film.

Le peintre qui aime les nuages

Filed under: Couleurs et textures,Les trouvailles de Lali — Lali @ 10:52

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Né en Inde et partageant désormais son temps entre l’Allemagne et son pays natal, Alexander Devasia aime les nuages (et aussi les livres, comme le prouvent ces deux toiles). Il les aime tellement qu’il les a beaucoup peints. N’hésitez pas à visiter son site pour les découvrir.

Ce que mots vous inspirent 369

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

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L’inutile et le superflu sont plus indispensables à l’homme que le nécessaire. (René Barjavel)

*toile de Louis-Marie Désiré-Lucas