Lali

29 octobre 2013

Augustin l’amoureux des livres

Filed under: À livres ouverts,Pour petites mains — Lali @ 19:09

Autant j’ai aimé le personnage inventé par Ingrid Chabbert et sa façon toute poétique de nous le raconter, autant je n’ai guère apprécié les illustrations d’Amélie Callot. Parce qu’Augustin fait trop « fillette »? Parce qu’il a des lunettes à la Harry Potter? Va savoir. Il n’y a guère de demi-mesure en matière d’illustration : on n’aime ou on n’aime pas.

Or, l’histoire d’Augustin l’amoureux des livres est si belle que je ne peux que vous conseiller cet album si vous avez un amoureux des livres dans votre entourage ou si vous êtes un incorrigible bibliophile et manquez de place pour ranger vos trésors comme ce pauvre Augustin pour qui c’est devenu un problème. Il n’y a plus du tout de place dans sa maison pour ranger le moindre nouveau livre.

Pour celui qui les collectionne avec amour et dont la maison contient « … des petits et des très gros,des vieux comme l’aube du monde, des minuscules aussi grands qu’un papillon et des tout neufs avec encore l’étiquette », c’est là un véritable problème. Car depuis toujours, en tout lieu et en toute saison, ils ont été là. Avec lui. Pour lui. Constamment. Et puis, les livres lui ont tant appris toutes ces années. Il ne peut absolument pas se défaire d’eux. À moins que…

C’est cette idée que nous livre Ingrid Chabbert. Une idée inspirante. Une idée à faire sienne et à diffuser. Une idée qui donne leur valeur aux livres non pas en tant que possessions, mais en termes de ce à quoi ils sont destinés : inspirer.

Lu dans le cadre du Challenge Le Nez dans les livres – Saison 2

Des sculptures et encore des sculptures! 5

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 12:22

Et pour une avant-dernière journée, encore quelques photos des mosaïcultures du Jardin botanique de Montréal…

Ce que mots vous inspirent 1044

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

La littérature est faite pour être dite. Surtout la poésie.
C’est un don, un don de soi, un souffle.
C’est le souffle d’un auteur, et ce souffle on ne peut pas le saisir tant qu’on ne l’a pas entendu à voix haute.

(Laure Morali)

*toile de Carl Moll

28 octobre 2013

Quelques jours avec Rosalie 5

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

lettre
où tu ne racontes
rien à personne
pas même une fissure
aucune lézarde
dans la corde des mots

lettre
douane piégée
mes mains qui se refusent
au papier
électrochoc en sourdine

la chambre où tu n’es pas
un corps à soi

correspondance espace
champ de couleurs et d’éclairs
souffle à souffle
un carré d’air sous tension

Rosalie Lessard, La chair est un refuge plus poignant que l’espace

*choix de la lectrice de Mario Fabbrini

Un prénom prédestiné

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 20:16

Paru chez Serge Safran éditeur, lequel avait cofondé les éditions Zulma, Bérénice 34-44 d’Isabelle Stibbe est à la fois une fresque historique (la majeure partie du livre se déroulant pendant la Seconde Guerre Mondiale), un hommage au théâtre (la jeune Bérénice formée par Louis Jouvet devenant pensionnaire de la Comédie-Française) et un roman portant sur l’exclusion des Juifs de la vie culturelle parisienne.

Dès les premières pages de Bérénice 34-44, le lecteur est séduit par le personnage principal, qui doit son nom à l’héroïne de Jean Racine. Lors de la Grande Guerre, le père de Bérénice s’était lié avec un jeune enseignant qui l’a initié à la poésie et au théâtre français. Pour cet expatrié voulant à tout prix devenir français, ayant même transformé son nom de Kapelouchnik en Capet, il n’y a rien de tel que s’approprier la culture d’un pays pour en devenir un véritable citoyen.

Mais ce que le Juif Maurice Kapelouchnik ignorait en donnant ce prénom à sa fille est qu’il inspirerait si bien celle qui le portait qu’elle s’éprendrait du théâtre dès la première représentation à laquelle elle assisterait et que son amour pour la scène prendrait le pas sur le reste de sa vie, malgré le mépris de son père pour les comédiennes, à ses yeux des femmes de petite vertu.

Mais la passion de Bérénice est si forte qu’elle ne pourra y échapper. C’est donc en acceptant de porter le nom de celle qui a choisi de l’aider coûte que coûte en faisant fi de l’interdiction paternelle, que Bérénice de Lignières va faire son chemin, du Conservatoire à la Comédie-Française en passant par le cabaret où elle fait connaissance du Tout-Paris, celui des écrivains, des compositeurs, des actrices et des chanteuses d’opéra.

À l’heure de l’Occupation, il ne reste presque plus rien de la petite Juive partie de chez elle pour vivre sa vie et se tailler une place dans le monde du théâtre sinon des souvenirs, mais pas de regrets. Et pourtant, son passé finira par la rattraper, nous le savons dès le début, Isabelle Stibbe ne nous laissant aucun doute sur l’issue en glissant çà et là des indices discrets sur le fait que Bérénice sera à jamais jeune et sans descendants à qui raconter ce qu’elle a vécu.

Le fait de savoir que Bérénice n’échappera pas à son destin ne rend le roman que plus intense et plus dramatique, à la hauteur de la situation que vit Bérénice au quotidien et à laquelle est confronté chaque acteur de la troupe, qu’il soit juif ou non. Car le lecteur ne sait pas d’où le coup viendra, qui trahira son secret et pour quelles raisons, avant la toute dernière page.

Bérénice 34-44 révèle un véritable talent, une grande maîtrise du sujet, une plume alerte et vivante, un art de mêler l’Histoire et ses personnages à ceux et celles créés de toutes pièces par l’auteure, une rigueur quant à la forme imposée où une narratrice omnisciente s’impose sans prendre une place qui n’est pas la sienne et une étonnante et agréable maturité au niveau de l’écriture pour un premier roman.

Passionnés de théâtre et épris de romans se déroulant sous l’Occupation où interagissent des personnages attachants trouveront dans ce roman tout pour les séduire… et même quelques clins d’œil au très beau film de François Truffaut, Le dernier métro, ce qui est loin de me déplaire.

Titre pour le Défi Premier Roman

Texte publié dans

Des sculptures et encore des sculptures! 4

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 12:16

Et ça continue! Notre visite au Jardin botanique de Montréal dans le cadre de l’exposition consacrée aux mosaïcultures n’est pas finie!

Ce que mots vous inspirent 1043

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

Le passé toujours un peu fétide se laisse déloger par la vague d’eau nouvelle. (Chantal Danjou)

*toile d’Ernest Ange Duez

27 octobre 2013

Quelques jours avec Rosalie 4

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

les montagnes sont si pâles
tes yeux craignent de traverser
ce décor de papier
où tu n’existes plus
que sous forme d’écho

Rosalie Lessard, La chair est un refuge plus poignant que l’espace

*choix de la lectrice d’Elisha Dasenbrock

Un dimanche avec Coluche 10

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 20:01

Je ne suis pas allé partout, mais je suis revenu de tout. (Coluche)

*toile dee Johann Hamza

Un dimanche avec Coluche 9

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 18:01

Technocrates, c’est les mecs que, quand tu leur poses une question, une fois qu’ils ont fini de répondre, tu comprend plus la question que t’as posée. (Coluche)

*toile de William Savage Cooper

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