jeter
sur le papier ce qui reste
dans l’inconscient
un bout d’inutile
des émotions conservées
cachées longtemps dans les poches
sur des bouts de papier
trembler à l’idée
de faire souffrir
l’inévitable
Roméo Savoie, Une lointaine Irlande
*choix de la lectrice de Bernard Dunstan
Les livres qui se déroulent à l’île de la Réunion sont si rares que, quand j’ai mis la main sur Mathilde et Aurélia d Myriam Baum lors de la récente vente d’élagage d’une bibliothèque de quartier, je n’ai pas hésité une seconde. Et il ne m’a pas fallu deux pages pour être conquise par Aurélia qui habite tout là-haut, dans la montagne et pour qui la mer est bien loin, même si elle n’est qu’à une heure de voiture. La Réunion n’a pas la taille de l’île de Madagascar, quand même!
Or, dans le cadre d’un échange scolaire, les élèves de la classe d’Aurélia sont invités à passer deux jours au bord de l’océan en compagnie des élèves d’une autre école. Le rêve… ou presque. Car Aurélia devra affronter Mathilde, la chipie de l’école, celle qui sait tout et qui n’a pas d’amis. Mais la réputation et les remarques désobligeantes de Mathilde à l’égard de tout ne décourageront pas Aurélia à la bonne humeur contagieuse. Même si un cyclone se dirige droit vers l’île mettant en péril l’escapade.
C’est souvent dans la difficulté que les liens se tissent ou se solidifient, comme nous le constatons lorsque les deux fillettes, en s’écartant du groupe parce que Mathilde veut faire voir à Aurélia un endroit qui lui est cher pour lui prouver son amitié toute neuve, auront à s’allier et à faire preuve de courage et de rapidité d’esprit.
Mathilde et Aurélia est un très beau roman sur l’amitié doublé d’un volet informatif à la toute fin afin de fournir aux jeunes lecteurs de huit ans et plus quelques données géographiques et historiques ainsi qu’un lexique.
Si vous n’aviez jamais rêvé de voir la Réunion un jour, vous en aurez désormais envie. Si vous y rêviez déjà, comme c’était mon cas, vous en aurez encore plus envie.
La pharmacie n’est ouverte que de la fête des Mères au premier lundi de septembre. Nous y étions deux jours après la fête du Travail. Dommage. J’aurais bien aimé en faire le tour plutôt que de prendre des photos de l’extérieur ou à travers la vitre. Mes parents, pharmaciens tous les deux, aussi, sûrement.
Mais rien ne m’interdit de visiter l’apothicaire de Niagara une autre fois!
Une vingtaine de kilomètres séparent Niagara Falls de Niagara-on-the-Lake. Si l’une est connue à l’échelle de la planète à cause de ses chutes, la réputation de l’autre dépasse largement ses frontières grâce à son charme, son festival de théâtre consacré à George Bernard Shaw, ses boutiques, ses artistes, ses rives et ses vignobles.
J’y retournerais bien!
Il n’y a que deux façons de vivre sa vie. L’une consiste à penser que rien n’est un miracle; l’autre que tout est un miracle. (Andrew Bienkowski)
*toile de Georg Kallkvist