Lali

21 septembre 2013

Souffles 1

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

alors que s’écroulent mes ombres
je cherche un vent nouveau
sans entendre l’océan si loin
tentant en vain de rapiécer
cette voile tissée d’impossibles
que m’avait léguée ma mère
juste avant son dernier voyage

Fredric Gary Comeau, Souffles

*choix de la lectrice de Bernard Racicot

Champ de mines

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 19:20

Économie de phrases ne signifie pas pour autant moins d’émotions. Ce serait plutôt le contraire quand il s’agit d’un roman aussi concis et bouleversant que Champ de mines de Yann Mens. Lequel va vous tenir le cœur en équilibre pendant une quarantaine de pages. Le temps que Soyaan, qui n’a plus que la peau et les os, dont les siens sont tous morts, alors qu’une guerre oppose deux clans et détruit tout sur son passage, en route pour la ville pour trouver quelque chose à manger, entende le bruit d’un avion, se dirige vers lui et tombe, les pieds pris au piège de fils barbelés. Sans savoir que s’il réussit à se libérer, il devra traverser un champ de mines pour atteindre l,avion tant convoité.

Tenter de l’aider, c’est prendre le risque de sauter avec lui, explique à l’infirmière de la Croix-Rouge l’adolescent qui lui sert de garde du corps. Il est prêt à tout pour qu’elle n’aille pas à la rencontre de l’enfant. Même le pire. L’irrémédiable. Même si elle lui promet l’impossible en échange.

Chaque pas vous tient en haleine. Chaque geste d’un des trois personnages vous étreint la poitrine. Chaque murmure d’enfant vous transperce alors que vous assistez, sans pouvoir faire un seul geste, à un combat pour la vie qui a autant de chances de se révéler un échec que d’être un succès.

Un livre qui s’adresse aux jeunes, mais que tout le monde devrait lire : il y a toujours quelque part une guerre de trop. Une guerre dont les enfants paient souvent le prix.

Et si nous allions lire à Bruxelles?

Filed under: Scènes livresques,Signé Armando,Vos traces — Lali @ 14:28

Armando, à qui on doit cette photo, connaît les endroits tranquilles pour le faire!

Vivement demain!

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 8:00

Quand j’accroche une toile à votre intention, ce que je fais tous les dimanches depuis plus de six ans, je ne sais jamais ce qui va lui arriver, si elle va inspirer un envosmotiste ou plusieurs, s’il y aura davantage de textes en prose que de poèmes, si le ton sera intimiste ou teinté d’humour. Et c’est là un des plaisirs de la chose.

Mais ce qui demeure et dont je ne me lasse pas, c’est le plaisir de vous lire dimanche après dimanche. Et je suis sûre que je ne suis pas la seule à le faire.

Vivement demain pour la validation de vos commentaires sur la plus récente toile proposée!

*toile signée Ernst Anders