
(carte postale – photo de Laurent Pinsard)
J’aime les roches. Celles qu’on trouve sur les plages qui bordent les océans où se plient et se déplient des vagues à l’infini. Celles qu’on ramasse sur le bord des lacs aux petites heures du matin quand les canards font leurs toilettes. Depuis longtemps. Tout comme les coquillages. De toutes les formes et de toutes les couleurs.
J’aime les roches. Les lisses et les moins lisses. Avec des rayures, des reflets, des cassures et des nervures, comme autant de signes de vie posés sur elles.
Je n’ai jamais cessé de les ramasser depuis que je suis haute comme trois pommes. Et depuis deux ou trois ans de les prendre en photo. Et plus récemment de recommencer à acheter des cartes postales dont elles sont les vedettes. Comme celle-ci.
Les regarder. Me laisser bercer par les histoires qu’elles racontent, sans savoir si elles disent vrai. Puis fermer les yeux et m’endormir avec, au creux de la main, une roche ramenée de Lake George ou de Rockport. Pour continuer à rêver.