Les nomades 4
Trêve
je sème ma voix aux quatre coins de la ville
l’eau y dessine le temps
je mêle mon corps aux effluves
remontant de la nuit
j’y noie mon désarroi
je cherche dans tes yeux nos querelles d’antan
les clans défaits tissent la toile de leur discorde
je demande aux plantes grasses de me rendre
ma tendre mémoire
indécise tu écoutes les bruissements
de ma brisure
tu remets à demain
l’approche de la nuit
Abdourahman A. Waberi, Les nomades, mes frères, vont boire à la Grande Ourse
*choix de la lectrice de Wojciech Weiss