Lali

7 octobre 2013

Morceaux de ciel 1

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

Et peut-être que tout était écrit dans le livre
mais le livre s’est perdu

ou quelqu’un l’a jeté dans les ronces
sans le lire

n’importe, ce qui fut écrit
demeure, même

obscur, un autre qui n’a pas vécu
tout cela

et sans connaître la langue du livre, comprendra
chaque mot

et quand il aura lu, quelque chose
de nous se lèvera

un souffle, une sorte de sourire entre les pierres.

Claude Esteban, Morceaux de ciel, presque rien

*choix de la lectrice de MM Kent

Horowitz et mon père

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 20:34

Il y a quelque chose de savoureux dans le roman d’Alexis Salatko, lequel met en scène une famille d’origine ukrainienne chassée du pays peu avant la révolution d’octobre 1918. À cette époque, Dimitri Radzanov, le père du narrateur et Vladimir Horowitz, alors élèves du Conservatoire de musique de Kiev, s’affrontaient en duel au piano.

Horowitz est devenu célèbre, l’autre Vladimir, non. Et pourtant, ils avaient sûrement autant de talent l’un que l’autre. Mais ils n’ont pas choisi la même destination lorsque vint le moment de fuir, justement à l’heure où les États-Unis attendaient « leur » grand pianiste, celui qui allait faire la renommée des jeunes orchestres de ce pays en plein essor. Ce fut Horowitz.

Radzanov, quant à lui, après avoir séduit la femme qu’il convoitait grâce à la musique, mit son piano de côté afin de gagner sa vie, la gloire n’étant pas au rendez-vous. Mais la musique ne le quitta jamais tout à fait. Et sa mère, qui avait perdu son mari et son second fils, mit tous ses espoirs en lui, espérant qu’un jour il détrônerait le grand Horowitz. Ce qui donne lieu à des scènes où émotions et démesure sont telles qu’on se plait à les imaginer au cinéma — Alexis Salatko n’a-t-il pas été scénariste avant d’être romancier?

Oui, il y a quelque chose de savoureux dans Horowitz et mon père. Mais au-delà des anecdotes, des clins d’œil à l’Histoire et à la communauté russe de Paris, il y a un roman d’une tendresse infinie, celle qu’éprouve un garçon, puis celui-ci devenu un homme, pour son père, ce héros méconnu qui n’a pas connu le sort qui aurait pu être le sien. Un père qu’il décide d’emmener à New York où se produit le pianiste de renommée internationale.

Un voyage qui donnera lieu à un dénouement des plus inattendus et totalement imprévisible, et à quelques scènes encore une fois cinématographiques.

Un roman enlevant, nostalgique, mais jamais triste, où la musique a une part de choix, et où nous sont dévoilés quelques secrets plus ou moins bien gardés entourant celui qui fut l’un des plus grands pianistes du XXe siècle.

Titre pour le Challenge Des notes et des mots

L’univers d’Igor

Filed under: Couleurs et textures,Les trouvailles de Lali — Lali @ 12:21

Il y aura toujours en moi cette envie de découvertes et ce goût de partager celles-ci. C’est pourquoi je vous invite aujourd’hui à me suivre chez le peintre russe Igor Zharkhov, dont les quelques scènes livresques sont si poétiques et colorées qu’il m’a fallu en savoir plus. Vous venez?

Ce que mots vous inspirent 1028

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

On peut accomplir beaucoup de choses en une heure. L’avenir du monde peut changer en moins de temps que cela. (Jane Johnson)

*toile de George Morton