Il peut bien baisser les yeux, dissimuler son visage sous son immense capuchon : je l’ai vu. Et j’ai regardé droit devant moi. Je n’ai rien à cacher, moi. Je n’ai pas à détourner mon regard. Je n’ai pas à fuir celui de certaines personnes. Ma conscience ne me souffle pas de le faire. Et je suppose que c’est le cas de celui qui agit ainsi.
Au fait, j’ai même cru à une certaine époque que c’était mon ami. Ou qu’il pourrait le devenir? Je ne sais plus. J’ai détruit les photos, j’ai effacé la majeure partie des traces laissées ici et là. Il a probablement fait de même. Puis, il s’est rangé du côté des bien pensants qui se croient porteurs de vérité. Que j’ai connus aussi, dans une autre vie. Mais connaît-on vraiment les gens?
Il peut baisser les yeux. Moi, je regarde devant moi.
Or, il devrait toujours avoir un livre à la main pour se pencher sur lui, comme le lecteur au capuchon de Konstantin Kachkachev. C’est moins évident comme fuite.