Lali

12 février 2008

Elle ne verra peut-être rien de la nuit

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 22:35

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Elle ne verra peut-être rien de la nuit, rien que des pages, que des mots, qu’une histoire qui se tisse entre les personnages. Car la lectrice d’Humberto Evaristo Urban Cervantes n’a pas envie de dormir ou en est tout simplement incapable. Comme certaines nuits. Certaines nuits où elle a trop de choses en tête. Ou pas assez.

Elle ne verra peut-être rien de la nuit. Mais au matin, elle sera riche de nouvelles aventures. Le livre sera terminé.

Insaisissable lectrice

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 22:17

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Il rêvait de la lectrice de Roger Hennuy. Elle était dans toutes ses pensées. Incontournable. Insaisissable. Et il aurait tant voulu le lui dire. Mais le café qu’il a choisi pour aller écrire était trop bruyant et seules la paroles de Maxime Le Forestier sont arrivées jusqu’à sa plume, sans même qu’il s’en rende compte :

J’aurais tant voulu te faire
Chanson pour te plaire.
La rivière au bord de l’eau
Fait pas d’ cadeaux
Mais qu’est-ce que tu veux ?
C’est l’angoisse que j’apprivoise
Et mon ardoise
Est au fond d’un bar de Montréal
Ou bien d’ailleurs, qu’est-ce que j’y peux ?
Que je parle ou que je pleure
Ou je meure ou je casse tout.
C’est la nuit, tout l’ monde s’en fout.

Et il est rentré chez lui. Il avait toujours en tête sa lectrice.

Pour France

Filed under: États d'âme,Vos traces — Lali @ 20:46

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Comme la mouche qui s’est posée sur la fleur, et que mon amie France, la poète et la photographe – quand elle ne s’adonne pas à des choses plus sérieuses comme se battre contre la maladie, pratiquer la pharmacie ou aimer – a fixée un jour d’été, je dépose ici une photo qu’elle a prise il y a quelque temps pour qu’elle sache que je pense à elle, si d’aventure elle passait par ici.

Il y a en chacune d’elles

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 19:53

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Il y a en chacune d’elles une lectrice de billet doux peinte par Auguste Toulmouche. Je parle ici de quelques-unes de mes collègues. Oui, je vous assure. Pas besoin de robe d’une autre époque ni de billet écrit à la main pour être encore plus romantique que cette lectrice. Un message texte, un appel sur un téléphone cellulaire, un courriel, et les voilà qui rougissent et qui sourient. Et les voilà qui rêvent. Des étoiles dans les yeux. Elles chuchotent des mots comme l’homme de ma vie. Pas trop fort. Les femmes indépendantes d’aujourd’hui ne disent pas ces mots. Quoique. Celles-ci ont dix ou quinze ans de moins que moi. Je suis presque un dinosaure pour elles.

Ont-elles laissé sur les barricades dressés par leurs aînées des mots comme indépendante et libre? Ont-elles décrété que celles-ci en avaient peut-être trop fait et qu’il n’y avait aucun mal à être romantiques comme les femmes d’autrrefois?

Je n’ai pas la réponse.

Je vois leurs yeux s’allumer, je vois leurs joues s’empourprer. Je les vois rêver. Et je me dis que leurs trente ans n’ont pas effacé leurs quinze ans. Et je crois que je suis heureuse de les voir heureuses. Ce ne sera pas moi qui jouerai à noircir leurs rêves. Non. Pas moi.

L’un et l’autre

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 19:22

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Pour l’un, la chose est aride. Il lui faut réfléchir longtemps, ouvrir parfois le dictionnaire des rimes ou celui des citations pour qu’il soit lancé. Et encore. Pas toujours. Il est souvent là, prostré, à attendre en vain sa muse. Avec des mots sur le bout de la langue, sur le bout du cœur, sur le bout de sa plume. Mais l’éclair ne jaillit pas.

Pour l’autre, les mots vont presque trop vite pour sa plume, pour son esprit, pour le texte longtemps cogité. Il n’a jamais de moments où la page blanche se refuse à révéler ses secrets. Ou si ça arrive, il ne reste pas prostré devant elle à attendre. Il fait autre chose. Il n’écrit que quand il a envie d’écrire, quand les mots sont déjà là, dans sa tête, prêts à noircir le papier.

Et pourtant, les écrivains de Gregory Eanes se ressemblent. Plus qu’ils ne le croient. Non pas dans leur façon de faire. Mais dans leur passion pour les mots, dans leur besoin de dire. Ce genre de choses qui ne s’explique pas toujours, mais qui prend beaucoup de place dans la vie des deux écrivains.

Ça finira bien par arriver

Filed under: Vos traces — Lali @ 8:13

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Ça finira bien par arriver. Nos rivières vont bien un jour dégeler et elles ressembleront à celles d’ailleurs, de Suisse particulièrement. Heureusement que Denise est là pour me le rappeler!!

Le bonheur est-il moins vendeur que le malheur?

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 7:14

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Chaque matin, cette évidence lui éclate à la figure. Les journaux ne sont bourrés que de mauvaises nouvelles. Le lecteur de Raguz a beau tourner les pages, commencer par la fin ou prendre une page au hasard : il n’y a décidément que des nouvelles qui ne réjouissent que ceux qui se réjouissent du malheur des autres dans toutes les pages de son quotidien. Et comme chaque matin, il se demandera pourquoi personne n’a pensé à créer un Journal des bonnes nouvelles. Il serait le premier à l’acheter. Mais le bonheur est-il moins vendeur que le malheur? À cela, il n’a pas la réponse… Surtout qu’il a été le seul à se précipiter pour aider quelqu’un qui avait fait une chute sur le trottoir alors que quelques pâtés de maisons plus loin, un attroupement s’était fait devant un immeuble en feu…

Un mince rayon de lumière

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 6:43

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Il a suffi d’un mince rayon de soleil pour que jaillisse le feu du ciel, pour que la lumière se glisse dans l’esprit du poète de Carl Balsgaard. D’un mince rayon de soleil pour qu’il entende des mots comme flamme, brûlure, embrasement, rouge et que sa plume lui dicte une ode au soleil. Un ciel d’orage l’aurait-il inspiré autant ou fallait-il un mince rayon de lumière?