Lali

6 janvier 2014

Baie de feu 6

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

La rivière oscille sur ton ventre
je la sais sans la connaître encore

mille étés ne sont rien pour te trouver enfin

je me coule à ton bord
fin juillet met la fraise de sable sur ta peau

je veux être sur toi
y boire sans jamais perdre ma soif
à genoux ravi dans la crique de midi
te donner des algues dans la vague

lune orange entre les branches
mon amour
t’insuffler mes longues visions de rivières

Robert Lalonde, Baie de feu

*choix de la lectrice de Pol Ledent

Le voyage du funambule

Filed under: À livres ouverts,Pour petites mains — Lali @ 19:10

voyage du

Avec Le voyage du funambule, Gilles Tibo signe un bien joli roman. Destiné aux lecteurs débutants, il raconte la promenade que fait un enfant la nuit de ses sept ans alors qu’un funambule l’entraîne sur les toits, installé sur ses épaules. C’est pour le jeune garçon l’occasion de faire un voyage hors du commun, les routes empruntées étant des cordes à linge suspendues d’un immeuble à un autre afin de se rendre au cirque pour le spectacle de l’équilibriste et de rentrer avant que le jour se lève.

Ce récit fantastique où le rêve prend la plus grande place constitue une belle façon d’inciter les enfants à laisser l’imagination s’emparer du pouvoir au lieu de tenter de trouver des explications pour tout ce qui sort de l’ordinaire, chose que les grands aiment beaucoup (trop) faire. Le résultat est un livre réjouissant. Amusant. Fantaisiste. Poétique. Un moment de douceur dans un monde qui en a bien besoin.

Un voyage auquel je ne dirais pas non si un funambule me le proposait. Oui, je vous le concède, il y a des jours où je n’ai pas plus de sept ans.

N’est pas Georges Perec qui veut

Filed under: Couleurs et textures,Vraiment pas sérieux — Lali @ 13:59

BOGARD (LIz) - 2

J’en ai eu la preuve hier après-midi. Plus moyen d’utiliser le E du clavier de mon ordinateur portable. L’étape finale d’une aventure qui a débuté il y a quelques mois alors que j’ai voulu trop bien faire. Je n’ai pas été en mesure de replacer les lettres E et R retirées de mon clavier dans le simple but de faire un bon nettoyage des touches. Qu’à cela ne tienne, je pouvais tout de même taper des E et des R sans touche… jusqu’à hier.

Là, plus moyen. Ni avec le doigt, ni avec le bout d’un crayon. Il ne restait que deux solutions : éliminer l’usage des E ou utiliser alt+101 pour le E minuscule et alt+069 pour le E majuscule.

Je vous laisse imaginer la suite. Une heure devrait vous suffire pour perdre patience tout en ne jetant pas votre ordinateur par la fenêtre. Faire disparaître tous les E, comme l’a fait ce bon vieux Georges dans La disparition, est loin d’être aisé. Voire carrément impossible, si le but n’est pas de s’imposer des contraintes oulipiennes, mais d’écrire un compte rendu de lecture. Utiliser les deux alt+ n’a pas plus de sens. À moins de vouloir perdre la boule d’ici la fin de la journée.

Non, n’est pas Georges Perec qui veut.

*toile de Liz Bogard

Ce que mots vous inspirent 1091

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

DACS; (c) DACS; Supplied by The Public Catalogue Foundation

Accepter son passé, son histoire, ne signifie pas s’y noyer; cela signifie apprendre à en faire bon usage. (Nabile Farès)

*toile de Pierre Bonnard