Baie de feu 2
Une grande joie d’ailes et de ciel
émeraudité
nous trichons l’hiver
la mer a paru
qui salera nos blessures
ton regard oblique
éclair d’ombres aiguës
enfants sans surveillance
cœurs ouverts comme des cages
à la bonne douleurs nous courons
le salut vient du souffle
les pages battent et tournent
inutiles oiseaux ébouriffés
le vent lit vite nos livres
paix imméritée
nous tombons dans le bleu qui nous flambe
Robert Lalonde, Baie de feu
*choix de la lectrice de René François Xavier Prinet