Il a suffi que Paola Calvetti utlise des ingrédients que j’aime pour que je sache, avant même d’ouvrir L’amour est à la lettre A, que j’aimerais ce roman. Une narratrice libraire. Un roman en partie épistolaire. Un architecte qui parle d’archtecture. Des épisodes en Bretagne. La passion des livres, des mots, des écrivains. La cinquantaine. L’amour. Tels sont les ingrédients de L’amour est à la lettre A.
Un roman que j’ai beaucoup, beaucoup aimé. Probablement parce que la narratrice est libraire et que les scènes qui se déroulent dans ce lieu consacré aux romans d’amour sont chaque fois saveoureuses. Parce que, aussi, elle réussit alors que son comptable lui avait prédit le pire. Parce que les personnages, les proches d’Emma — la libraire —, tous ceux qui travaillent à la librairie et dont le nombre croît à mesure que la librairie prend de l’expansion (ajout d’un café puis d’un hôtel réservé à des écrivains de passage à Milan), les clients dont certains deviennent des amis, tous ces personnages dont qu’on s’attache à eux. Parce que, sûrement, il y a au cœur de ce roman une histoire d’amour où les deux protagonistes, séparés par un océan, ont choisi la correspondance pour vivre cet amour hors des marges, parce qu’il leur est impossible de changer de vie.
Un roman qui parle de livres — il y a une pléiade de titres à cueillir au passage. Un roman qui parle d’architecture et surtout de The Morgan Library & Museum qui a été agrandi en 2006 et dont on suit pas à pas les travaux. Un roman qui vous donne envie de partir illico pour Belle-Île. Bref, un roman qui ne pourra que plaire à ceux et celles qui aiment les livres et qui aiment ceux qui les aiment et les animent.
Et puis, s’il vous faut une autre raison, je vous donnerai celle-ci : il y a un peu d’Emma en moi.