Elle avait ce regard rêveur de celles qui viennent de lire quelque chose qui les touche et qu’elles veulent retenir. La lectrice peinte par Kwan Wu avait rencontré ces mots d’Alain St-Yves tirés de son recueil Transparole :
Dans nos fonds de tiroir des mots tout gris
parfois courbés des mots ridés et doux
qui parlent à voix basse du temps qui passe
Ils venaient d’une planète que seul le petit prince connaissait. Mais pendant des années, ils ne l’ont pas su parce que celle-ci s’était écrasée à la manière d’un météorite la nuit de leur naissance. Seuls survivants, ils avaient vécu sans rien savoir de leur passé, sans rien connaître de leurs origines.
L’un et l’autre avaient erré de planète en planète, ne trouvant jamais ce qu’ils cherchaient et sans connaître le but de leur quête. Sur la planète des mots, ils avaient appris à lire. Sur celle des fleurs, à cultiver les roses. Sur celle de la lumière, à allumer des réverbères.
Mais jamais ils n’avaient été sur la même planète en même temps. Il y en avait tant. Des immenses, des bien trop grandes pour eux. Des grises que le soleil boudait. D’autres étaient infestées de mauvaises herbes dont ni l’un ni l’autre n’avaient pu venir à bout.
Puis un jour qu’elle lisait sur une minuscule planète tout juste grande pour elle et ses rêves, il vint s’asseoir à ses côtés. Et le ciel devint rouge. La planète qu’on croyait sans nom s’appelait Amour.
*illustration de Monica Pironio
Et si on entraînait le lecteur de l’artiste néerlandais Rob Elzinga dans un monde bien différent de celui écrit par Tom Clancy? Dans un endroit que je rêve de visiter, pour tout vous dire…
Rarement ai-je vu une telle concentration que celle du lecteur photographié en Algarve par Armando. Si bien que pas une minute ne me serait venue l’idée de le déranger. Peut-être juste de le prendre moi aussi en photo!
Des roses, encore des roses! À peine écloses ou en préparation… Et ce n’est pas demain que je risque de me lasser!
C’est à Nohant que nous entraîne à nouveau Chantal ce matin, question de nous faire partager la beauté du lieu, et de nous donner le goût de découvrir George Sand.
Comme vous avez passé deux jours à vous prélasser sur des bancs, l’artiste Greddy Assa ne vous fera pas chercher inutilement. Tout est bien rangé dans le livre qu’elle a peint, autant la toile qui a été accrochée hier afin que vous puissiez la raconter en vos mots que les commentaires sur celle du dimanche 21 juin.
Merci aux trois auteurs de la semaine, Armando, dont la présence indéfectible anime semaine après semaine cette catégorie dont il est l’instigateur, Reine, que nous espérons voir plus souvent, et Jeff, à qui nous souhaitons la bienvenue en espérant le voir régulièrement.
