Lali

La lectrice de Ronald Ossory Dunlop, peintre et écrivain irlandais, a ouvert le recueil de Gatien Lapointe au hasard. Parce que, selon elle, c’est la seule façon de savoir si on aimera un poète ou pas. Et à cause de quelques vers, elle a su. Oui, elle aimait déjà Gatien Lapointe et son recueil intitulé Le premier mot.

Parler à mots brefs,
Dire tout d’un coup
Et de tout son corps,
À souffle coupé,
Comme on lance des pierres
À la mort qui menace,
Comme on vole du feu
Sur la bouche éclatée;

Parler d’âme à âme.

ton corps prolongement du mien
qui s’offre là où est ma main
pour milliers de caresses
pour moments de tendresses
pour gestes plus osés
pour désir s’achever
pour amour se faire
dans les matins clairs
et les nuits étoilées
complémentarité

ton corps prolongement de ma chair
au bout de mon voyage mon unique terre
là où jette les amarres
là où mon corps devient bavard
il tant tant de choses à lui dire
tant d’amour à inscrire
ton corps mon unique pays
celui de l’amour infini

(janvier 2008)

*toile de Nikolay Antonov

Si, si, même les feuilles sont séduites quand Armando est dans le coin. Si bien qu’elles font tout pour s’échapper entre les mailles de la grille pour un bisou au vol!

Bien sûr que je m’amuse! Ce qui donne parfois des scènes cocasses. Ainsi celle-ci, alors que je photographiais les feuilles et l’immeuble et que quelqu’un est sorti de la banque en me disant Tu aurais pu attendre que je me donne un coup de peigne! Quand il est arrivé près de moi, il rigolait. Je lui ai pointé du doigt la scène. Tu fais bien! Les feuilles sont bien plus belles que moi!

La lectrice peinte par Giuseppe Cammarano ne peut qu’aimer la peinture. Je ne peux pas vous dire pourquoi, mais c’est ce que je sens. Si bien qu’il me vient l’envie de l’inviter à faire un tour là-bas…

Heureusement qu’elle ne roulait pas en lisant… Ça aurait été dangereux et Armando n’aurait pas été en mesure de la suivre!

Prunier? Cerisier? À dire vrai, je n’en ai aucune idée! Je sais seulement qu’elles m’ont donné envie de m’arrêter!

En effet, comme la journée de demain est consacrée aux nouvelles débridées, vous risquez de ne pas avoir de temps pour écrire quelques lignes autour de la toile qui vous a été offerte dimanche. Peut-être vaudrait-il mieux que vous fassiez comme l’écrivaine peinte par l’artiste canadien Antoine Plamondon et que vous vous installiez sur-le-champ pour écrire?

Si on réunit toutes ces fleurs photographiées par Denise, je crois que le résultat devrait donner un magnifique bouquet, non?

C’est demain à la même heure que l’artiste Federico Landi déposera pour vous capuccino et journal. Mais pas n’importe quel journal : celui des nouvelles débridées, qui paraît tous les premiers samedis du mois. Sont attendus votre imagination et votre sens de la dérision pour compléter les unes qui vous seront offertes. Puis-je compter sur vous?