
À court de mots. Trop souvent.
Et pourtant, tant à dire. Du moins le croire, malgré le silence qui prend toute la place, malgré les mots qui se dérobent, les alinéas qui s’imposent, les petites histoires du quotidien dont on voudrait rendre compte, mais dont a échappé le fil, et qui se sont envolées.
Tant à ne pas dire, aussi. Pour éviter les drames, les interprétations, les doubles sens, tous ces regards qui détournent les phrases.
Et écrire dans sa tête, comme danse celui qui ne marche plus.
Pour que la vie ne s’échappe pas tout à fait.
*illustration d’Anton Marrast