Lali

27 juin 2014

Pierre dorée 1

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

GILOT (Françoise) - 1

Une marionnette m’a remplacée
dans le tiroir
qui donc a tourné la maison
dos à la rue cloîtré les fenêtres
fait de mon corps cette cour
déserte

Mireille Cliche, La pierre dorée des ruines

*choix de la lectrice de Françoise Gilot

Une histoire de lit pas ordinaire

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 19:44

fakir

S’il y avait eu un magasin Ikea en Inde, Ajatashatru Lavash Patel (ça se prononce comme ça s’écrit) n’aurait pas eu à choisir la destination la moins coûteuse à partir de New Delhi pour aller s’acheter le tout nouveau lit à clous spécial fakir offert pour la modique somme de 99 euros, lequel est fourni avec les 15 000 clous de son matelas.

Mais il n’y a pas de magasin en Inde. Et Patel (faisons court) est donc parti pour Paris, avec pour tout bien un faux billet de 100 euros qu’il utilise pour payer sa course de Roissy à la succursale parisienne d’Ikea la plus loin de l’aéroport avant de reprendre son « bien ». En effet, il en a besoin pour l’achat de son lit clouté.

Or, celui que certains appellent Lavash est loin d’être au bout de ses peines. L’article n’est plus en promotion. Il coûte maintenant près de 116 euros et il n’y en a plus en magasin. Mais, pas de problème, le fakir aura son lit demain matin dès 10 heures. Demain? Demain!

Et de fil en aiguille, tout ça pour une poignée de clous et une planche, Ajatashatru est confronté à des aventures qu’il n’aurait même pas pu imaginer dans ses pires cauchemars. À dire vrai, avaler des sabres (pas truqués, ce qu’il n’a pas l’habitude de faire) serait presque doux si on compare cette expérience à celle qu’il est en train de vivre.

Le fakir a droit à une traversée de l’Europe qui est loin d’être de tout repos et qui l’éloigne de plus en plus de son lit tant désiré. Pour notre plus grand plaisir. Car Romain Puértolas a un talent fou de conteur et manie les situations comme les mots avec un sens inné de la dérision, voire du ridicule, comme seuls certains maîtres de l’humour (parfois noir) en ont été capables, après des années de pratique au quotidien.

L’extraordinaire voyage du fakir qui était resté coincé dans une armoire Ikea se veut un pur divertissement. Et pourtant, il va au-delà de l’aspect ludique des situations désopilantes qui s’enchaînent. L’auteur propose aussi avec ce premier roman une étude sociologique et un drame de mœurs contemporain qui devrait faire sourire les plus blasés d’entre nous.

Je n’aurais qu’un seul reproche (si c’est bien là un reproche) à faire à ce délicieux roman. Il se lit d’une traite tant il est captivant et on en vient à bout en moins de deux. Hélas.

Texte publié dans

Bouquet au sol

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 15:27

20140623 044

Encore une belle trouvaille sur ma route!

La jolie robe rouge de la photographe

Filed under: Couleurs et textures,La carte postale du jour — Lali @ 12:00

Loui Jover - Photo

J’aime beaucoup l’artiste Loui Jover. Vraiment beaucoup. Vous l’avez d’ailleurs déjà croisé au pays de Lali.
Le sachant, Danièle a choisi cette carte postale reproduisant une des toiles de cet artiste que j’aime tant pour me dire qu’elle aime mes photos. Joli clin d’œil. Et jolie robe.

Ce que mots vous inspirent 1215

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

ANDRADE VALENCIA (Esau) - 5

La terre est ronde, et cet endroit qui t’apparaît comme une fin pourrait tout aussi bien être un début. (Ivy Baker Priest)

*toile d’Esau Andrade Valencia