J’avais adoré Comment (bien) rater ses vacances il y a quelques mois. Je m’attendais donc à quelque chose d’aussi percutant de la part d’Anne Percin qui a choisi de poursuivre les aventures de Maxime dans Comment (bien) gérer sa love story. Et c’est bel et bien le cas, même si l’effet de surprise est passé, et si le contact est établi. La suite des aventures rocambolesques de notre héros est presque aussi prenante que celles du premier tome, lequel est davantage axé sur les liens qu’entretient Max avec sa famille que celui-ci où il est davantage question de son passage à la majorité.
En effet, en cet automne de bac blanc, après un été mouvementé, Max va avoir 18 ans, joue de la guitare, rêve de faire Sciences Po et est amoureux de Natacha qui, après de longues discussions en ligne, s’est révélée à son goût hors du monde virtuel. C’est l’heure pour l’un et l’autre de sortir de la bulle dans laquelle ils se sont engouffrés, l’heure de faire connaissance avec les familles et les amis. Et ce n’est pas du tout évident. Et ça se passe à peu près bien jusqu’à ce qu’un accroc majeur (que je ne vous raconterai évidemment pas) ne vienne perturber cette histoire d’amour. Je sais, l’auteur dit « love story », mais chez nous on dit « histoire d’amour ». Et ce n’est là qu’une des expressions tout droit sorties de l’anglais qu’on trouve dans le roman d’Anne Percin, celles-ci bien plus nombreuses que dans le premier. Hélas.
J’avoue. Cela me dérange toujours un peu (et même beaucoup) de constater que le glissement progressif du français vers une langue qui est entrecoupée de mots anglais de plus en plus nombreux est devenu monnaie courante. Surtout dans la littérature destinée aux adolescents. Mais bon. C’est un choix de l’édition française dont l’édition québécoise se démarque encore. Mais pour combien de temps?
Ceci dit, Comment (bien) gérer sa love story est un roman passionnant, humain, léger et sérieux à la fois, qui se termine sur un point d’interrogation qui pourrait bien laisser présager une suite. Ce qui ne me déplairait pas.