Lali

4 février 2018

Les vers de Gilbert 1

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

ecole russe 4

nuit blanche de mai
dans l’herbe froide et mouillée
danser pieds nus

Gilbert Banville, Les souliers de la gitane

*choix de la princesse Yekaterina Romanovna Vorontsova-Dashkova (peinte par un artiste anonyme de l’école russe)

Un dimanche à Bruges 10

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 20:01

SARDINA (Yampier) - 1

Que le monde ailleurs, s’agite, bruisse, allume ses fêtes, tresse ses mille rumeurs. Il avait besoin de silence infini et d’une existence si monotone qu’elle ne lui donnerait presque plus la sensation de vivre.
(Georges Rodenbach, Bruges-la-Morte)

*toile de Yampier Sardina

Un dimanche à Bruges 9

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 18:01

ROBLES - 1

Hugues songeait : quel pouvoir indéfinissable que celui de la ressemblance ! Elle correspond aux deux besoins contradictoires de la nature humaine : l’habitude et la nouveauté.
(Georges Rodenbach, Bruges-la-Morte)

*toile de Robles dont toute trace a disparu)

Un dimanche à Bruges 8

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 16:01

RODIONOV (Valery)

C’est comme si la brume fréquente, la lumière voilée des ciels du Nord, le granit des quais, les pluies incessantes, le passage des cloches eussent influencé, par leur alliage, la couleur de l’air — et aussi, en cette ville âgée, la cendre morte du temps, la poussière du sablier des années accumulant, sur tout, son œuvre silencieuse.
(Georges Rodenbach, Bruges-la-Morte)

*toile de Valery Rodionov

Un dimanche à Bruges 7

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 14:01

RIBARD (Nancy)

Et le trop-plein des gouttières avait beau dégouliner, le tunnel des ponts suinter des larmes froides, les peupliers du bord de l’eau frémir comme la plainte d’une frêle source inconsolable, Hugues n’entendait plus cette douleur des choses; il ne voyait plus la ville rigide et comme emmaillotée dans les mille bandelette de ses canaux.
(Georges Rodenbach, Bruges-la-Morte)

*illustration de Nancy Ribard

Un dimanche à Bruges 6

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 12:01

RENEDO (Ricardo)

Le temps coule en pente, sur un lit sans pierres… Et il semble que, vivant, on vive déjà d’éternité.
(Georges Rodenbach, Bruges-la-Morte)

*toile de Ricardo Renedo

Un dimanche à Bruges 5

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 10:01

PESCHKE (Christian)

La ressemblance est la ligne d’horizon de l’habitude et de la nouveauté.
En amour principalement, cette sorte de raffinement opère : charme d’une femme nouvelle arrivant qui ressemblerait à l’ancienne!

(Georges Rodenbach, Bruges-la-Morte)

*toile de Chrstian Peschke

En vos mots 565

Filed under: Couleurs et textures,En vos mots — Lali @ 8:00

LEE (Brittney) - 1

Une pause repas-lecture avec une vue sur le Golden Gate, n’est-ce pas tentant? C’est ce que je vous propose par l’entremise de cette illustration signée Brittney Lee. Libre à vous de faire vivre cette scène en vos mots, à votre manière, en vers ou pas. Comme il vous plaira.

Ce n’est que dimanche prochain que les commentaires seront validés en bloc, ce qui vous laisse suffisamment de temps pour écrire une histoire à la hauteur de votre imagination, que nous nous ferons un plaisir de lire.

D’ici là, bon dimanche et bonne semaine à tous!

Un dimanche à Bruges 4

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 6:01

PERREAULT (Jeannette) - 17

La ville, elle aussi, aimée et belle jadis, incarnait de la sorte ses regrets. Bruges était sa morte. Et sa morte était Bruges. Tout s’unifiait en une destinée pareille. C’était Bruges-la-Morte, elle-même mise au tombeau de ses quais de pierre, avec les artères froidies de ses canaux, quand avait cessé d’y battre la grande pulsation de la mer.
(Georges Rodenbach, Bruges-la-Morte)

*toile de Jeannette Perreault

Un dimanche à Bruges 3

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 4:01

PEARCE (Bryan)

Les villes surtout ont ainsi une personnalité, un esprit autonome, un caractère presque extériorisé qui correspond à la joie, à l’amour nouveau, au renoncement, au veuvage. Toute cité est un état d’âme, et d’y séjourner à peine, cet état d’âme se communique, se propage à nous en un fluide qui s’inocule et qu’on incorpore avec la nuance de l’air.
(Georges Rodenbach, Bruges-la-Morte)

*toile de Bryan Pearce

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