En compagnie des bêtes et des citations 2
Étourdi comme un hanneton : Très étourdi; allusion au vol du hanneton, qui se cogne à tous les obstacles.
Patricia Vigerie, Quand on parle du loup…
*illustration d’Amariah Rauscher
Étourdi comme un hanneton : Très étourdi; allusion au vol du hanneton, qui se cogne à tous les obstacles.
Patricia Vigerie, Quand on parle du loup…
*illustration d’Amariah Rauscher
Le livre de Patricia Vigerie intitulé Quand on parle du loup…, qui collige des centaines d’expressions mettant en scène les animaux a tellement plu à la lectrice du peintre coréen Egene Koo qu’elle a décidé d’inviter en ce dimanche d’autres lecteurs proches des bêtes afin de partager avec eux quelques citations tirées de ce recueil.
C’est donc en compagnie des animaux et de citations tirées du livre de Patricia Vigerie que nous passerons ce dimanche, en commençant par celle-ci :
Éplucher des écrevisses : Perdre son temps en questions futiles, en discussions oiseuses; probablement parce qu’on perd plus de temps à éplucher une écrevisse qu’à la manger.
Ni mots détournés
ni rues maladroites
n’altèrent le mouvement
Avec minutie
l’on dissout la crainte émergente
appelle fougue miroir
intuition
Soudain envie d’aborder le soleil
d’inventer des reliefs criards
L’automne nous apprend
nuances
et contre-jour
France Boucher, Le jour autrement
*choix de la lectrice de Vilhelm Hammershoi
Et de plus interprété par le violoniste James Ehnes? Oui?
Alors, voici sans plus tarder les trois mouvements du concerto No 1 en si bémol majeur K207.
Avec la pluie qui tombe sur le Québec aujourd’hui, cette jolie scène livresque croquée à Bruxelles par Armando au début de septembre me fait rêver…
Le train s’estompe
à l’horizon
nos pieds vibrent toujours
Les paysages intérieurs
tels ces oiseaux
planent
en bordure d’océan
allègent la mélancolie
Créent des formes inoubliables
dans l’agenda
résilients
Le saules dessinent la patience
ne cessent de célébrer
France Boucher, Le jour autrenent
*choix de la lectrice de Liz Gribin
Avec Air Marin, Élisabeth Motsch signe un fort joli livre sur les odeurs, notamment celles qui s’apparentent à la mer et aux vacances en Bretagne. Du moins pour Adrien, le héros de ce roman destiné aux premiers lecteurs, qui apprend à donner des qualificatifs aux odeurs et à déterminer celles qu’il aime et celles qu’il n’aime vraiment pas.
Un livre qui constitue une invitation à découvrir l’univers des odeurs, à les associer à certains souvenirs et à saisir pourquoi certaines nous sont plus familières ou nous attirent plus que d’autres.
La transportation étant la déportation ou l’exil forcé d’un groupe ou d’un peuple, ou encore l’institution par laquelle les condamnés aux travaux forcés étaient transportés dans une colonie pour y subir leur peine (Le Nouveau Petit Robert de la langue française), il est étonnant qu’une compagnie montréalaise en ait fait sa spécialité…
Les choses doivent disparaître dans la source même qui leur a donné naissance. (Anaximandre de Millet)
*toile d’Allison Merriweather