Mon bruit 2
je suis un rêveur qui se sait rêver
et un lecteur qui se voit lire
il n’y a qu’en amour
que je me perds
vraiment
de vue
Normand de Bellefeuille, Mon bruit
*choix de la lectrice de Charles Baugniet
je suis un rêveur qui se sait rêver
et un lecteur qui se voit lire
il n’y a qu’en amour
que je me perds
vraiment
de vue
Normand de Bellefeuille, Mon bruit
*choix de la lectrice de Charles Baugniet
Le jour où j’ai découvert l’œuvre de l’artiste d’origine portugaise Maria Helena Vieira da Silva, j’ai eu un véritable coup de foudre. Rien de moins. Autant pour ses toiles figuratives des débuts (peu nombreuses) que pour ses explorations de l’espace, des lignes et des couleurs qui remettent en jeu la perspective et l’ordre habituel.
Or, si je m’étais familiarisée avec ses tableaux dont certains me rappelaient des bibliothèques — mon obsession pour les livres fort probablement —, je connaissais peu cette artiste qui a quitté Lisbonne Paris à l’âge de 20 ans pour n’y revenir que pour de courts séjours, lesquels sont toujours liés à des expositions.
Reconnue tant en Europe qu’en Amérique du Sud, Maria Helena Vieira da Silva, qui a vécu la majeure partie de sa vie en France, n’a jamais renié ses racines portugaises même si elle s’était détachée de son pays d’origine pour devenir ce qu’aujourd’hui on appelle volontiers une citoyenne du monde, alors que dans son cas, il fut d’abord question d’études, puis d’amour et enfin, d’exil.
Gisela Rosenthal, dans Vieira da Silva, titre publié chez Taschen dans son édition finale en 2005, met de l’avant le travail d’avant-garde de l’artiste, son dévouement à l’art, sa place dans l’histoire de la peinture à l’échelle tant européenne que mondiale, tout en nous livrant quelques données sur sa vie personnelle, comme son enfance, son mariage et son entourage.
Mais c’est sur les tableaux de Vieira da Silva que l’auteure a choisi d’insister, révélant là l’origine de l’un, la réception de l’autre, les faisant se répondre entre eux ou les mettant en corrélation avec l’œuvre de ses contemporains. Cela nous donne un livre abondamment illustré, révélateur de l’artiste et de la femme, qui a eu pour résultat de me donner envie de découvrir ses toiles de près et pour cela de visiter la Fondation Arpad Szenes-Vieira da Silva à Lisbonne. Un jour…
C’est à deux pas de l’épicerie, en fin de journée, quelques jours avant mon départ, que je l’ai croisée. A-t-elle bougé depuis? Je le saurai à mon retour.
Même si la photo a été par Armando en Algarve, je suis à peu près certaine que ce j’ai sous les yeux ressemble un peu à ça…
Les saisons sont ce qu’une symphonie devrait être : quatre mouvements parfaits en harmonie intime les uns avec les autres. (Arthur Rubinstein)
*toile signée Hennie Niemann Jr