Lali

20 décembre 2005

Lali la gourmande

Filed under: Qui est Lali? — Lali @ 10:00

jujubes

La gourmandise, au contraire de la faim et de la soif, qui sont des besoins, est un art de vivre.
Proche du plaisir des sens, la gourmandise est mon mode de vie. Non pas limité au chocolat ou à tout ce qui se mange, comme certains pourraient le croire, étant donné que j’aime bien vous faire partager mes petits plaisirs « gastronomiques » ou délices sans prétention, mais bien à un champ tellement vaste que je n’ai pas fini de l’explorer.

La gourmandise est une forme d’appétit de vivre, un désir de goûter. Mais aussi de humer, de se régaler des yeux. Qui va du plaisir de manger avec les doigts au son d’une cuisson vive.
D’accord, d’accord, je vous le concède, tout cela est bien proche de la bouffe. Mais écartons-nous un peu de la cuisine juste pour voir.

La gourmandise existe-t-elle hors du contexte qu’on lui connaît ?
S’il ne m’en faut trouver qu’un seul, c’est tout trouvé. Aimer embrasser est lié à la gourmandise, j’en suis convaincue.

Embrasser est, au même titre que le chocolat ou tout autre mets qui vous fait saliver, un déclencheur d’émoi des sens.
Et la gourmandise n’est peut-être que ça, un plaisir infini à déclencher un émoi des sens qui verra son apogée à la première bouchée. Et qui ne pourra qu’être maintenu par une autre bouchée, puis une autre, et une autre encore.

La gourmandise serait donc un art de vivre oral ?
Je vais laisser la question en suspens pour le moment et voir quelles avenues j’emprunterai pour pousser plus loin mon expertise. Et continuerai de vous faire partager les objets de ma gourmandise, bien entendu.

Les conteurs de Wallonie

Filed under: À livres ouverts,Mes lectures belges — Lali @ 9:07

coqwallon

Pour apprécier une région ou un pays, il n’est pas tout d’en connaître ses paysages. Il faut surtout et avant tout s’imprégner de ses racines, de ses rites, de sa ruralité, de sa langue quotidienne.

Les conteurs de Wallonie, en deux tomes, dans la collection Espace Nord chez Labor, colligent un panorama éclectique de contes. Souvent méconnus, ou peu connus, les conteurs wallons, pas tous des « littéraires », le plus souvent issus du monde ouvrier, savaient regarder… et surtout raconter.

Et savoir raconter est un art. Un dont on profite avec grand plaisir quand on plonge dans ces contes, aussi différents les uns des autres dans le ton, le contenu, la manière, voire l’humour ou la noirceur. Succession d’univers, galerie de personnages auxquels on s’attache.

Il y a dans ces deux recueils un bel éventail de la richesse laissée par les conteurs wallons. Et suffisamment d’information sur les auteurs pour avoir le goût de les connaître encore davantage.

Bonne lecture, si vous osez y plonger.

19 décembre 2005

Revoir Namur

Filed under: Mes histoires belges — Lali @ 22:56

namur1

C’est un homme de Namêche qui m’a emmenée à Namur. Un homme à qui je pense encore beaucoup, me demandant ce qu’il devient, comment il va, où il en est. Un homme que je revois, attablé avec Nath et moi, un homme qui était drôle et qui, visiblement, passait une merveilleuse journée.

J’aurais aimé revoir Namur avec lui, encore me promener dans les rues avec lui. Sans arrière-pensée, en toute amitié. En prenant notre temps. Comme en souvenir de ma première visite de Namur.

Mais je crois que je reverrai Namur seule. Même si un nouvel ami se propose de s’y promener avec moi.

Car les villes prennent parfois les visages de ceux qui nous les font découvrir et j’ai envie de laisser telles quelles mes images. Dans quelques mois Namur aura deux visages, celui de l’été 2005 et de celui qui me l’a fait découvrir, et celui de 2006 dont je tisse déjà l’itinéraire. L’un n’effacera pas l’autre.
Tout compte fait, je crois bien que j’irai en solitaire à Namur. M’approprierai la ville et laisserai mes pas me mener au hasard à la rencontre de moi-même. Et ce sera un moment inoubliable.

Il en va ainsi des moments et des gens. Les moments qui ont compté, même si les souvenirs sont moins vifs, ne peuvent être gommés, pas plus que les gens qui nous ont marqués ne peuvent se voir balayés même si la vie les a éloignés de nous.

Oui, je reverrai Namur. Dans quelques mois. Et s’écrira ainsi une nouvelle page de mes histoires belges.

B comme bain et comme bonheur

Filed under: Petits plaisirs — Lali @ 15:49

bainmousse

Le bonheur d’une journée de congé ne se résume pas en une seule chose, soit le réveil qui ne sonne pas. Il est une addition de petits plaisirs, et rien d’autre, si bien sûr il n’y a pas un million de courses à faire, des tonnes de gens à rappeler et du ménage non fait…

Traîner, lire un bouquin en entier, se promener sans regarder l’heure, savourer un café sans hâte… et un bain plein de mousse à n’importe quelle heure de la journée !

Oui, je l’avoue, j’adore prendre un bain. Choisir le bain moussant, le livre qui va me tenir compagnie. Rajouter de l’eau chaude pour que ça dure plus longtemps. C’est un véritable moment de détente et de plaisir.

Aujourd’hui, ce sera le luxe d’un bain en plein milieu de l’après-midi. Bain moussant relaxant à la marjolaine, au thym et à la lavande. Et porte ouverte pour que ça sente bon dans tout l’appartement !

Hummm, ça va être bon !!

18 décembre 2005

Adieu Sol l’estradinaire

Filed under: États d'âme — Lali @ 21:21

sol

Marc Favreau, alias Sol, lui qui avait « d’la fuite dans les idées » n’est plus.
Celui qui a enchanté la jeunesse d’une génération avec ses jeux de mots, en compagnie de son comparse Gobelet (incarné par le regretté Luc Durand) et qui affirmait haut et fort « Je m’égalomane à moi-même » nous a quittés.

D’une certaine façon, il aura donné aux jeux de mots leur lettre de noblesse. Comme Queneau, Prévert ou Vian.

Et chaque fois que je déforme un mot ou que je trafique une expression pour l’imager autrement, c’est à lui que je pense, car je termine souvent par « comme dirait Sol ». Ça me restera, je crois.

Je le revois en spectacle, monologuiste inégalé, dans ses mondes imaginaires, dans ses explorations des sens. Je réentends ses monologues, qui ne tombaient jamais dans la facilité. Sol, notre clochard-poète avait du génie. Il nous manquera.

Les pieds dans l’eau à Hamoir

Filed under: Mes histoires belges — Lali @ 9:08

hamoir

C’est l’hiver, oui, je sais. 41 cm de neige d’un seul coup, ça en fait des bancs de neige.
Je ne dis pas que ce n’est pas joli, ce serait mentir: c’est magnifique. Mais ce matin me prend l’envie de pieds dans l’Ourthe, en dégustant du chocolat avec Nathalie.

Image qui a surgi, comme ça. Une de celles qui apparaissent sans qu’on en explique la raison. Ou alors qui donneraient un mal de tête s’il fallait remonter jusqu’à la source, tant l’esprit vagabonde d’une idée à une autre.

Je sais seulement ce désir, ce matin, alors que Montréal est tout blanc et que nous sommes à une semaine de Noël. Je sais ce bonheur d’être ensemble toutes les deux, sans rien dire, à nous laisser porter par le décor et par la complicité. Je ferme les yeux et je suis à Hamoir. Et tellement heureuse.

Et ce matin aussi, je suis heureuse. Je ne laisse pas la tristesse franchir le seuil ni entrer dans mon cœur, pas question. Il y a trop de minutes de bonheur à vivre pour se laisser gagner par la tristesse. Et si je regarde derrière, c’est bien pour me rappeler de doux souvenirs et non pas parce que la vie me pèse et que je m’évade ainsi.

Je suis dans d’autres rêves, dans d’autres projets qui me mèneront dans ma Belgique tant aimée. C’est peut-être pourquoi de temps en temps certaines images s’imposent. Et je m’y incorpore.

C’est si bon d’avoir été heureuse, de l’être aujourd’hui, car le bonheur est en nous et ne nous vient pas des autres, et surtout de savoir que je le serai encore.

17 décembre 2005

Pause réglisse

Filed under: Le plaisir des papilles — Lali @ 15:20

reglisse

Voilà l’heure.

La première mordée dans le bâton de réglisse est toujours la meilleure. Même s’il y a eu des milliers de premières mordées au fil des ans. Celle d’aujourd’hui a le goût des premières fois, sans que je ne sache pourquoi. Parce que mon pull est de la couleur de la réglisse ? Parce que j’en avais très, très, très, très envie ?
Je sais juste le goût incomparable de la réglisse un samedi après-midi, entre deux clients.

La toile de Lali

Filed under: Qui est Lali? — Lali @ 13:30

araignee_toile

Je ne tue pas les araignées, je les laisse vivre et tisser leur toile. Je les regarde parfois travailler. Elles ne me font pas peur, je les sens complices. Comme si elles et moi étions toutes des faiseuses de toiles, des tisserandes.

Je m’applique à tisser la mienne depuis longtemps, patiente, curieuse, minutieuse. Repassant là où les fils ont cédé. M’aventurant tantôt plus à l’est, sautant dessus à pieds joints, évinçant les intrus, accueillant les nouvelles idées, y conservant précieusement des images de bonheur,
Je n’y emprisonne personne, mais y garde précieusement les sourires et les baisers, les poèmes et les chansons, les cartes postales et certains regards.

Ma toile continue de s’étendre, de s’étaler au delà des frontières. Je vous la livre ici, je me livre ici, puisqu’elle et moi sommes indissociables, l’une issue de l’autre, l’autre créant l’une.
Ma toile n’est que celle d’une femme, intellectuelle à ses heures, mais ne se prenant pas au sérieux, une femme gourmande et pour qui le plaisir des sens prend beaucoup de place, une gamine aussi, bien plus souvent qu’on ne le croit, une passionnée de livres, de mots, de musique, de voyages, de peinture et de chocolat.

Ma toile se déploie ici, pour vous, au gré de mes humeurs, de ce que j’ai envie d’explorer. Coups de cœur comme protestations. Les gens qui m’ont marquée, comme les lieux. Des clins d’œil et des rêves.
Une toile qui n’en finira plus de se faire dentelle.
Car les araignées ont la vie sauve au pays de Lali.

Mon beau sapin

Filed under: États d'âme — Lali @ 7:29

sapindenoel

C’est fou ce que l’on peut faire pour partager à distance, via la cam. Prendre le café. Écouter la même musique et danser ensemble. Faire des grimaces. Souffler des bougies sur un gâteau à 5000 km. Montrer des objets, des photos. Faire voir la neige dehors. Présenter les nôtres. Bref, ça ne finit jamais !!

Avant-hier, alors que je discutais avec Olivier, je voyais derrière lui son mini sapin de Noël allumé. Moi qui n’avais pas sorti le mien de sa boîte depuis trois ans, alors que la puce, ma filleule et sa sœur avaient décoré la maison de A à Z, je suis montée dans l’escabeau pour aller cueillir la dite boîte.
Et j’ai tout déballé devant lui. Mon sapin, haut de 40 cm, avec ses boules, ses guirlandes, ses décorations en bois, ses cadeaux miniatures, ses instruments de musique et ses lumières. Je n’avais pas souvenir que le tout clignotait! Wow !

Travelling avec la cam sur le sapin, et les commentaires admiratifs d’Olivier. Deux gamins!!
Vive le net, vive la cam, qui nous font faire des choses formidables.

Je souris en regardant mon arbre. Maintenant, il a une nouvelle histoire. Quoiqu’il arrive, il y aura toujours ce Noël où je l’aurai sorti pour le partager en cam avec quelqu’un.

16 décembre 2005

Libre comme Folon

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 23:25

folon1

Folon. Jean-Michel Folon.
Un lien entre Chantal, de Bretagne, et moi. Tout d’abord.
Combien de cartes échangées entre nous en 25 ans, qui avaient pour décor une aquarelle ou une gravure de Folon, sur lesquelles nous écrivions des poèmes ?
Il aura fait son chemin entre nous, celui-là. Dans des enveloppes, nous réunissant ainsi le temps que l’une écrive et que l’autre lise.

Complice à son insu de nos états d’âme, il s’est révélé à nous comme le poète de l’aquarelle, et c’est pourquoi, probablement, nous l’aimions tant.
Pour la liberté qui se dégageait de ses dessins.
Pour la liberté d’expression qu’il prônait.
Pour la liberté dans le choix de présenter 300 œuvres d’une vie autrement qu’on les voit habituellement.
À La Hulpe.

Lui qui a travaillé dans la pub, qui a illustré des couvertures de livres, lui qui a gagné sa vie avec ses dessins, – comme quoi, pas besoin d’être un poète maudit ou un peintre sans le sou pour être un artiste – possédait à mes yeux suffisamment d’anticonformisme pour me plaire.

J’irai à La Hulpe. Dans le domaine de son enfance.
Pour constater ce que je sais déjà. Folon m’a séduite depuis bien longtemps.

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