Lali

4 novembre 2010

Poèmes de sable 7

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

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La lectrice de l’artiste britannique John Constable n’est pas restée longtemps. À peine a-t-elle lu deux ou trois des Poèmes de sable de Marcel Dubé avant qu’elle n’ait un coup de foudre pour celui-ci :

Souviens-toi donc de mon amour
éperdu
De mes espoirs sans repos
De ma tendresse retenue
De mes bras inutiles
Et de mon cœur sans audace
Qui chaque jour faisait naufrage
Au bord de tes lèvres asséchées
Entre tes mains fébriles

Mais tu ne refermais pas les doigts
pour le contenir
Pour le faire revenir
de sa folle croisade
sans lendemain

Bruges plus qu’une toile de fond

Filed under: À livres ouverts,Mes lectures belges — Lali @ 20:52

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Un roman dont le personnage principal n’est ni Hugues Viane, ni son épouse disparue, ni son sosie dont il s’entiche, mais une ville, tel est le roman de l’écrivain belge Georges Rodenbach (1855-1898). Une ville : Bruges. Bruges où tout est mort, où tout s’enlise, Bruges la religieuse, Bruges à la fin du XIXe siècle, où chacun sait tout sur tout le monde et où le commérage va bon train.

Bruges où s’est exilé Hugues Viane depuis son veuvage il y a cinq ans et où chaque jour il caresse du bout des doigts ce qui a appartenu à l’aimée. Bruges dont il parcourt chaque soir les rues. Bruges où le temps semblait s’être arrêté, Bruges où il n’y avait que le passé et plus d’avenir, Bruges où il s’éteignait dans la nostalgie. Bruges où, au détour d’une de ses promenades, il croisera Jane, dont tout lui rappelle ce qu’il a perdu. Tant et si bien qu’elle l’obsédera jusqu’à ce qu’il la retrouve. Non pas pour effacer le passé, mais pour le prolonger. Car à ses yeux aimer Jane n’est pas trahir dix ans d’amour ni celle qui les lui a donnés mais bien l’occasion d’aimer encore pas tout à fait la même, mais pas tout à fait une autre.

Mais Jane n’est pas celle qu’il a épousée. Et s’il en a fait sa maîtresse en l’installant dans une maison à l’autre bout de la ville, c’est justement pour ne pas qu’elle entre tout à fait dans sa vie, pour ne pas qu’elle remplace celle qu’il a perdue. Et plus il se rend compte des différences qui existent entre les deux femmes, plus il se sentira trahi. Et plus Bruges le prendra dans ses bras, lui fera comprendre son erreur d’un lieu de pèlerinage à un autre, là où il trouve refuge alors que sa vie se désagrège sous le poids des regards, celui de Jane, le sien, et de tous les autres dont il voudrait bien se cacher.

C’est Jane elle-même qui signera sa fin. Inconsciente. Dans un geste qui ne pouvait qu’en attirer un autre.

Un roman puissant qui a inspiré en 1920 au compositeur autrichien Erich Wolfgang Korngold l’opéra Die tote Stadt (La ville morte), qui connut un succès dès sa parution en feuilleton et qui fit de Georges Rodenbach le premier écrivain belge à réussir dans la capitale française, lequel vous pourrez apprendre à connaître davantage en visitant le site qui lui est consacré. Un roman marquant de la littérature belge et à juste titre considéré comme un chef-d’œuvre du symbolisme.

Lu dans le cadre du Challenge « Littérature belge ».

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Lumière sur la pointe de Dinan

Filed under: Vos traces — Lali @ 16:49

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Une lumière qu’a longtemps admirée Denise avant de prendre cette photo à notre intention.

Froid de canard sur Bruxelles

Filed under: Signé Armando,Vos traces — Lali @ 13:47

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Bonne raison pour vouloir se réchauffer, a affirmé Armando, a qui on doit ces photos.

La suggestion du 4 novembre 2010

Filed under: Couleurs et textures,La suggestion du jour — Lali @ 12:00

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Un peu de musique brésilienne pourrait-elle vous plaire ainsi qu’au lecteur de l’artiste Allan Barns-Graham?

Le sentier sous les arbres

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 10:09

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Il est là, bien caché, tout à côté du parc des Roseraies, prisé hiver comme été à cause de la piscine et de la patinoire. Un sentier qui a des allures de fête en cette saison!

Ce que mots vous inspirent 268

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

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C’est la douleur qui dicte au poète ses chants les plus émus. (H. G. Wells)

*toile de Dixie Leota

Bientôt l’hiver

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 7:03

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Le parc d’Antioche, tout à côté de chez moi, est déserté. Plus personne à deviser sur les bancs, nulle partie de bocce ou de pétanque en cours et peu à peu les arbres se dénudent en prévision de l’hiver. Mais un lampadaire veille sur lui…