Lali

9 juin 2009

Quelques lignes de Gilbert Langevin 1

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

cre-whistler-beatrix.JPG

La lectrice peinte par Beatrix Cre Whistler attendait impatiemment. Elle ne savait rien du livre que j’avais choisi pour les lectrices des prochains soirs, mais elle savait, elle qui aime tant la poésie, qu’elle trouverait bien au hasard des lignes du nouveau recueil, des mots qui lui parleraient.

Elle ne savait rien non plus de Gilbert Langevin dont Pierre Nepveu, un autre poète québécois, avait dit ceci : « On a dit de lui qu’il était un pur, et c’est vrai, mais un pur énergique, fidèle à sa propre détresse, comme au dur espoir d’une lumière au bout du tunnel. Dans cette position difficile il pouvait dire, au détour d’une page de réels moments de bonheur et de beauté: un plaisir du corps, une musique, un éclair de soleil. Mais c’était vite passé, et les turbulences et les tourments revenaient. »

Tout ce qu’elle a su, presque tout de suite, c’est ce recueil de 1985 intitulé Entre l’inerte et les clameurs, qui ouvre le livre et qu’elle a choisi de partager avec nous.

Au bas du jour encore
je cherche des brèches
ne trouvant souvent
que réponses compromises

le territoire de l’inédit
harponne mes viscères

La spectatrice

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 22:48

fordyce-macrae-emma.jpg

Bien sûr qu’elle les entend. Bien évidemment même qu’elle les écoute. D’une oreille attentive. Pleine d’égards pour l’un. Compatissante pour l’autre. Prête à donner de son temps à celle-là. Un conseil à celui-ci.

Elle sait les histoires de chacun. Ces petits détails qu’on lui confie parce qu’on sait qu’elle les conservera pour elle, que jamais elle n’ébruitera aucune des parcelles de leurs histoires.

Mais ils ne savent rien d’elle. Pas même le titre du livre qu’elle tient à la main.

Il y a longtemps qu’elle est la spectatrice muette de leurs vies.

*sur une toile d’Emma Fordyce MacRae

Un homme est-il une rose?

Filed under: À livres ouverts,Mes lectures belges — Lali @ 19:01

un-homme-est-une-rose.jpg

Il s’agit d’abord un échange de courriels entre Michel et Marianne. Un échange hautement érudit entre intellectuels maniant joliment le verbe. Ce qui n’avait rien pour me déplaire. Puis petit glissement en douce. Rappel aux « choses de base ». Les intellos ont aussi un corps et pas juste un cerveau. L’échange devient autre. Une proposition de rencontre se profile. Elle ne se fera pas. L’homme manque décidément de manières malgré ses lectures. Exit la possibilité de rencontre charnelle. Fin de la première partie.

Les mois ont passé. La joute intellectuelle sur fond de séduction n’a plus cours. Jusqu’à ce que le grossier et rustre personnage (lui-même affirme être tel, non, non, ça ne vient pas de moi!) rapplique. Il voudrait bien que la donzelle à la jolie plume et au cerveau alerte (et dont il ne connaît toujours pas les formes) soit présente à titre d’intervenante à un colloque dont il est l’un des organisateurs et qui a pour sujet l’impuissance.

La demoiselle fait son boulot. Tout est on ne peut plus correct entre les deux protagonistes. Chacun connaît presque à la lettre son rôle. Les esprits ont pris toute la place.

Direction Sud. Huit heures de route côte à côte dans la même voiture. Marianne n’avait pas prévu que l’intello qui s’était conduit avec si peu de classe qu’elle avait effacé son nom de son carnet de bal (oups, carnet de couette, il ne faut pas tout confondre) serait le frère jumeau de Richard Gere…

La suite? Non, non, je n’entrerai ni dans les détails torrides, ni dans les anecdotes scabreuses, ni dans les cerveaux tourmentés de Marianne et de Michel. À vous de voir si un un tel roman peut vous choquer.

En ce qui me concerne, je vous dirai que l’écriture incisive et sans fausse pudeur d’Élisa Brune m’a énormément plu.

Un homme est-il une rose? Ça, par contre, je ne le sais toujours pas.

Les iris jaunes

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 14:29

photo-974.jpg

photo-975.jpg

photo-977.jpg

Où que j’aille, quelque chose m’arrête. Aujourd’hui, ce sont des iris jaunes qui m’ont fait un clin d’œil!

La suggestion du 9 juin 2009

Filed under: Couleurs et textures,La suggestion du jour — Lali @ 12:00

cooley-lydia.jpg

Mais à quoi peut bien rêver la lectrice de Lydia Cooley, qui s’est installée sous les arbres? À un jardin? À celui-ci, en particulier, dont je conserve un souvenir impérissable?

Les lecteurs du marché aux puces 10

Filed under: Scènes livresques,Signé Armando,Vos traces — Lali @ 10:23

img_0138mp.jpg

img_0048mp.jpg

img_0040mp.jpg

img_0041mp.jpg

img_0157mp.jpg

img_0154mp.jpg

Il faut fouiller pour dénicher des trésors, Armando qui a vu les chineurs à l’œuvre vous le dira!

Les iris après la pluie

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 7:47

photo-956.jpg

photo-955.jpg

photo-958.jpg

photo-959.jpg

photo-960.jpg

photo-952.jpg

photo-953.jpg

photo-950.jpg

photo-961.jpg

Certaines scènes sont irrésistibles, attendrissantes. On resterait des heures devant à les regarder. Pour examiner la petite goutte de pluie sur un pétale froissé, la lumière qui se pose exactement là et pas ailleurs.

Et tous ces petits détails qui nous arrêtent, ce sont ceux qui nous font vivre.

Une bastide de 1284

Filed under: Signé Lilas,Vos traces — Lali @ 7:07

lali-1.JPG

lali-3.jpg

lali7.jpg

lali6.jpg

J’aime imaginer que mon ancêtre, un soldat du régiment de Carignan, originaire du Poitou, connaissait peut-être Talmont-sur-Gironde et sa bastide datant de 1284.

J’aime imaginer que de là, il regardait au loin, avant la grande traversée, comme l’a fait Lilas – qui a pris la photo il y a quelques semaines.

J’aime imaginer qu’il a réalisé son rêve et qu’il en était fier.