Lali

3 novembre 2023

La mélodie du bonheur

Filed under: La carte postale du jour — Lali @ 12:00

Mettre la main sur six cartes postales portant sur le film La mélodie du bonheur et sur les lieux où il a été tourné, entre autres Salzburg, fait partie des surprises et des moments de bonheur de la cartophile que je suis.

En effet, ce film est l’un de mes préférés. Je ne me l’en lasse pas. J’ai donc poussé un cri de joie en voyant ces cartes.

C’est ici, dans ce décor enchanteur, que Julie Andrews (alias Maria) chante au tout début du film.

Toujours au début du film, on peut voir le château d’Anif, filmé d’un avion.

Quiconque a vu le film n’a pas pu oublier ce pavillon où se retrouvaient Liesl et Rolf. Ne les voyez-vous pas danser si vous fermez les yeux?

En haut, la façade de la résidence. En bas, l’école où la famille a chanté une dernière fois avant de prendre la fuite.

Avez-vous comme envie de revoir ce film pour une enième fois?

Un commentaire »

  1. Dans une vie passée, dans un cinéma très connu de Lisbonne des gens, habillés comme un dimanche, faisaient une longue queue sur le trottoir, pour voir La musique dans le cœur, dont tous ceux qui l’avaient vu, ainsi que la presse unanime, disaient le plus grand bien.

    J’avais demandé à mon père de m’y emmener pour mon anniversaire. Comme il était un consommateur de films de cow-boys et dits de cape et d’épée, c’est avec un plaisir heureux et un cynisme non dissimulé qu’il m’a répondu vouloir me faire plaisir mais que je n’avais pas encore l’âge. Il fallait avoir 12 ans. Il faut dire que la tendresse paternelle n’était pas son fort. Il fallait faire des hommes « hommes » et pas des « fillettes », comme j’ai si souvent l’entendu me le dire.

    Quelque trois ou quatre ans plus tard, lorsque j’ai eu mes 12 ans, le film n’était plus à l’affiche. Même s’il a connu une longévité peu commune au cinéma, comme on le disait.
    Puis, l’adolescence venant, j’ai repris les goûts cinématographiques de mon père et, comme lui, j’ai fréquenté tous ces cinémas minables de quartier, où le prix des places étaient populaires et où le bruit de la salle étouffait la voix des acteurs.

    On suivait, avec enthousiasme, les bagarres et on était joyeux de voir les cow-boys casser la figure aux Indiens, puisqu’ils ont réussi dans ces films western à nous faire croire que c’étaient les autres, les Peaux-Rouges, les méchants. Et dire que l’idée nous plaisait et que le germe de vérité fleurissait comme une évidence.
    Puis un jour, une bonne vingtaine d’années plus tard, au hasard d’une promenade, en montant l’avenue de la Liberté embellie par les couleurs de Noël, avec une amie, je vis, une grande affiche avec Julie Andrews et son sourire solaire.

    Pendant quelques jours, pour les fêtes de Noël, le cinéma Tivoli avait remis à l’affiche La musique du cœur (traduit littéralement du portugais et qui en français donnera La mélodie du bonheur), alors que la version originale parle de The sound of music. Ah, ces traductrices!…
    En moins de temps qu’il n’en faut pour l’expliquer à mon amie, nous nous sommes trouvés, bien installés, au cœur de la salle. Pas question de faire des comptes et des choix avant d’acheter sa place, pour se dire qu’on pourrait peut-être voir le film de plus loin ou sur le côté, là où les prix sont abordables. Pour les autres peut-être, mais pas moi. Je n’ai pas hésité une seule seconde. C’était au cœur de la salle. Et rien d’autre.

    Pendant deux heures cinquante, j’ai eu 12 ans. Tout juste. Le sablier du temps s’était arrêté à ce jour où je me suis imaginé, avec une joie infantile, faire un pied de nez à mon père.

    C’était mon cadeau d’anniversaire. L‘âge n’était qu’une foutaise.

    J’ai été très ému. C’était un merveilleux cadeau.

    Et il suffit que j’entende quelque part : « Raindrops on roses and whiskers on kittens » pour que mon cœur se souvienne qu’un jour…

    Comment by Armando — 5 novembre 2023 @ 14:45

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