En vos mots 42
« Ce que le tableau représente ? Cela dépend de celui qui le regarde » a écrit le peintre James Abbott McNeill Whistler, dont une des lectrices est à l’honneur pour ce nouvel En vos mots.
Comme toujours, la toile est là pour une semaine. Vous pouvez donc l’examiner à loisir, la laisser se raconter à vous ou en profiter pour vous y glisser sans préambule. Elle est là pour votre imagination. Pour vos mots. Comme l’était celle du peintre Alexander Kosnishev dimanche dernier, dont je viens de valider les commentaires.
Puisse celle de Whistler vous inspirer elle aussi.
Bon dimanche et bonne semaine à tous!
« On n’est pas uniquement en ce monde pour y accomplir ses tâches quotidiennes, mais aussi pour accorder de la place aux rêveries de l’âme qui l’élèvent et la reposent ».
[Gabrielle Roy
Comment by Denise — 28 janvier 2008 @ 14:50
AURÉLIE LIT AU LIT
Après avoir mangé sa baguette grillée
Dans son café corsé pour la rendre mollette;
La patiente Aurélie lit dans son lit froissé;
Sa fille viendra plus tard pour faire sa toilette.
Elle a comme compagnon de ses jours prolongés
Quelques livres et romans, quelques livrets d’artistes,
Les journaux du moment et son carnet d’esquisses,
Et puis la souvenance des jours chauds de l’été.
Flairjoy
Comment by Flairjoy — 31 janvier 2008 @ 11:22
Voilà que Mlle Suzanne venait de se réveiller, après une bonne et douce nuit de sommeil. C’était étrange comme elle avait si bien dormi et comme elle se réveillait de si bonne humeur.
Tous ceux qui l’entouraient lui avait prédit une affreuse nuit d’insomnie. Rien de tout cela. Mlle Suzanne s’était bien promis de profiter de ses rêves.
Elle avait écrit, lorsqu’elle était jeune fille, des trésors. Des textes maintenant réfugiés au fond de tiroirs poussiéreux, auxquels elle n’osait pas toucher depuis des années. Un peu comme des morceaux de mémoire oubliés, ou cachés. Des choses qu’elle se savait unique à comprendre.
Elle y parlait de ses rêves, des ses songes, de ses espoirs, de ses désirs, des artistes qu’elle avait admirés, de ses projets, fréquemment remis à plus tard.
De textes sur lesquels elle savait être la seule à pleurer ou à jubiler selon les états d’âme.
Aujourd’hui était un jour spécial. Un jour différent de tous les autres jours. C’était pour ça qu’elle était heureuse.
Aujourd’hui, elle allait pouvoir sortir ses textes et les lire a haute voix. Elle allait pouvoir les pleurer ou les rire. Elle pouvait enfin donner une vie à ses souvenirs, sans avoir peur d’être jugée ou froissée.
Elle avait rencontré celui qui lui ressemblait. Celui avec qui elle savait pouvoir tout partager. Elle allait pouvoir enfin se sentir « elle » avec quelqu’un d’autre.
Alors pas question de gâcher cet instant. Elle s’était levée d’excellente humeur… Elle se savait aimée.
Comment by Armando — 2 février 2008 @ 16:19