En vos mots 711
Aujourd’hui, je vous propose de vous attaquer non pas à une toile, une illustration ou une sculpture, mais à une fresque murale, ou plutôt à une partie de celle-ci, laquelle se trouve à Aubervilliers. Elle est signée Jef Aérosol, l’un des pionniers de ce que les Français appelle le street art et les Québécois, l’art urbain.
À vous de lui prêter vie, de la raconter en vos mots, comme vous le faites si bien semaine après semaine. À vous de nous faire découvrir un angle peu perceptible, ou un peu de vous à travers elle.
Comme le veut l’habitude, aucun texte ne sera validé avant dimanche prochain, ce qui vous donne amplement le temps de lire les textes déposés sur la scène livresque de dimanche dernier et d’écrire quelques lignes.
D’ici là, bon dimanche et bonne semaine à tous!
Dans l’espace public,
Elle vante l’indiscipline,
Dissidence artistique
Qui détend la routine.
Elle dénonce en douceur,
Parfois vindicative,
Mettant de la couleur,
Ouvrant des perspectives.
Toute la rue frémit,
La rue papillonne,
Quand telle un délit
Une fresque étonne.
Comment by anémone — 27 novembre 2020 @ 14:59
Au premier cri de ma vie, Lisbonne s’apprêtait à s’endormir sous une pluie glaciale de janvier. Je le sais puisque je l’ai rêvé. Elle, épuisée et meurtrie, m’a regardé comme un fardeau. Un mauvais fruit né d’un amour éteint. Je le sais puisque je l’ai rêvé. De compassion en miséricorde, j’en ai fait des voyages, sans destin. Juste le temps qui passe. Pour une nuit. Une semaine. Pas plus. Pauvre gosse. Je le sais puisque je l’ai trop rêvé. Dans les pages des bouquins trop usés et déchirés par d’autres mains, j’ai voyagé vers des mondes inconnus. Du soleil de la fin du jour aux matins bercés d’espoir, j’ai passé mes nuits à parler aux étoiles. Mes seules amies et confidentes. Et quelquefois mes larmes sont devenues des papillons autour de mes rêves. Je le sais, puisque je l’ai si souvent rêvé. Dans ce monde où j’ai traîné mon existence, comme Diogène j’ai l’ai cherchée. Inlassablement. Pour une blessure de plus. Je le sais de l’avoir rêvé. Et mes rêves ne me mentent jamais.
Comment by Armando — 29 novembre 2020 @ 3:55