Des poèmes de William Butler Yeats 4
Mes cinquante ans venus, passés,
J’étais assis, solitaire,
Parmi la foule d’un magasin de Londres,
Livre ouvert, tasse vide
Sur le marbre d’une table.
Mon regard errait du magasin à la rue
Quand soudain tout mon corps s’embrasa
Et pendant près de vingt minutes
Il me sembla, tel était mon bonheur,
Que j’étais béni, que je pouvais bénir.
John Butler Yeats, Cinquante et un poèmes
*choix de la lectrice de Bramine Hubrecht