Rouleaux de printemps 3
Les larmes me collent
aux joues.
Elles n’ont pas d’autre place
où aller.
Patrice Desbiens, Rouleaux de printemps
*choix de la lectrice de Derek Buckner
Les larmes me collent
aux joues.
Elles n’ont pas d’autre place
où aller.
Patrice Desbiens, Rouleaux de printemps
*choix de la lectrice de Derek Buckner
J’avais relativement bien aimé Le testament de Maïakovksi, le premier roman de Pierre-Louis Gagnon, paru il y a déjà quelques années. C’est donc avec plaisir que j’ai retrouvé certains des personnages de ce premier roman dans Le scandale de la tour byzantine, qui en constitue la suite. Un roman qui, cette fois-ci, se déroule en Espagne, au Portugal, aux États-Unis et surtout, dans la ville de Québec, d’où est originaire Serge Régnier, le jeune bibliothécaire communiste et homosexuel, devenu journaliste, dont nous avions suivi les aventures.
L’homme n’est pas tout à fait revenu de tout, mais il a perdu nombre de ses illusions, tout comme ses compagnons de route, et il est temps pour lui de quitter l’Europe et de rentrer au pays après un séjour d’environ un an dans une prison espagnole, en transitant par Lisbonne.
Mais la réalité qui attend le jeune Régnier à son retour chez lui, à l’automne 1937, est bien différente de celle de 1934 alors qu’il avait travaillé de près avec Paul Gouin, fondateur de l’Action libérale nationale, dans le but de de changer l’avenir du Québec.
Maurice Duplessis a pris toute la place, ou presque. Mais pas que lui. Le nazi convaincu qu’est Adrien Arcand a conquis une partie de la population du bien-fondé des ses vues et opinions en matière de politique.
Nous sommes en pleine noirceur. Et Pierre-Louis Gagnon réussit le tour de force de nous installer aux premières loges afin d’assister à un pan de l’Histoire qu’on connait peu, ou qu’on a choisi d’occulter, tout en égratignant au passage le clergé, de même que certains hommes de loi ou de pouvoir, qui ont choisi la collaboration, le silence ou le maquillage d’événements selon les circonstances.
Cela donne un roman fouillé, même si certains épisodes nous semblent trop succinctement évoqués ou des personnages trop brièvement esquissés. Qu’à cela ne tienne. Le roman tient la route et nous donne envie de faire quelques recherches afin de découvrir ce Québec qu’on a tu et qu’on tait encore.
Et je ne peux que me réjouir. Le scandale de la tour byzantine (bien que je ne trouve pas le titre tout à fait adéquat) a une suite. Le rendez-vous de Damas fait partie de mes prochaines lectures.
Il suffisait de trouver une carte postale ancienne et de la transformer afin d’en faire une carte publicitaire pour le marché de Noël de la Maison de la culture de Wilster, en Allemagne.
C’est ce qui fut fait à partir de celle-ci datant de 1910.
Astrid, qui travaille à cette maison de la culture, a tout de suite pensé que cette carte me ferait plaisir.
Elle avait raison.
On a toujours tort d’essayer d’avoir raison devant des gens qui ont toutes les bonnes raisons de croire qu’ils n’ont pas tort! (Raymond Devos)
*toile de Porfiry Lebedev