
À priori, je n’ai rien contre les albums jeunesse pétris de bons sentiments, je suis bien consciente qu’il en faut. Mais qu’on les couvre de prix littéraires, là je ne marche plus!
Le chemin de la montagne, écrit et illustré par Marianne Dubuc, a reçu au cours des derniers mois le prix littéraire du Gouverneur Général (catégorie littérature jeunesse — livres illustrés), le Prix jeunesse des bibliothèques du Québec et le Prix TD de littérature jeunesse, en plus de d’avoir fait partie des finalistes au prix Harry Black et d’être traduit dans une dizaine de langues.
Or, je ne comprends pas du tout comment un album aussi banal ait pu gagner le cœur de tant de jurys et de tant de maisons d’édition étrangères.
Je ne vois pas en quoi il se démarque autant du lot. Vraiment pas.
C’est un album mignon, je vous l’accorde. Un album où il est question d’amitié et d’entraide. Mais ce n’est pas le premier où il en est question, et ce ne sera pas le dernier.
Et je me demande encore en quoi il est si remarquable pour avoir fait une telle unanimité.
Je me demande aussi pourquoi l’auteure et illustratrice a choisi de faire passer son message par la voix d’animaux et non en mettant en scène des êtres humains. En effet, j’aurais peut-être adhéré davantage à son objectif et me serais un peu laissée gagner par l’histoire, ce qui n’a pas du tout été le cas.
L’anthropomorphisme n’a jamais été ma tasse de thé. Il ne le deviendra pas avec cet album, joli au demeurant. Mais sans plus. Et tant pis si je suis la voix discordante au milieu de ce chœur de louanges.