Lali

23 février 2012

Marche forcée 1

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

C’est au traducteur et poète Jean-Luc Moreau qu’ont été confiées la traduction et la présentation de Marche forcée du poète hongrois Miklós Radnóti, recueil publié chez Phébus en 2000 dont la lectrice de Zinaïda Serebriakova a tiré ces vers :

Poème d’amour dans la forêt

Elle est, cette forêt, comme ta bien-aimée
qui dans l’amour s’allonge et s’ouvre devant toi
et t’enferme pourtant et protège ta vie
en un cercle si dur que tu ne peux grandir
que vers le ciel ainsi que fait cette forêt
qui te salue avec son chapeau de soleil.

Et ton amie aussi ressemble à la forêt
où le silence est taché d’ombre, où la résine
se fige, mais où chante un rayon de soleil
quand le vent qui s’éveille agite les feuillages;
l’amour ainsi t’éclaire et sa main attentive
est là pour te garder d’innombrables malheurs.

Tendre, triste, émouvant, souriant

Filed under: À livres ouverts,Mes lectures belges — Lali @ 19:39

C’est par une nouvelle intitulée « Première communion » que tout a commencé. La scénariste Julie Guerlan a en effet reçu pour celle-ci le Prix de la RTBF puis celui de la Communauté française de Belgique dans le cadre de « La Fureur de lire » avant d’en faire un magnifique roman éponyme paru en 2005 pour lequel on lui a remis le Prix Laurent Degraeve.

Première communion, par la tristesse qui y est évoquée avec beaucoup de tendresse, est un roman émouvant et souriant qui n’est pas sans rappeler le très beau film My life as a dog du réalisateur suédois Lasse Hallström qui met en scène un enfant qui accumule les malheurs, mais qui relativise tout en se comparant à la chienne Laïka envoyée dans l’espace, dont le sort était bien pire que le sien. C’est un peu ce que fait l’héroïne de Julie Guerlan aux prises avec une mère qui ne s’occupe pas beaucoup d’elle mais qui peut être merveilleuse quand elle y met le temps et l’énergie; un père qui émet des doutes sur le fait qu’il n’est peut-être pas son père biologique, mais qui sait être formidable lui aussi; une grand-mère qui a une phobie de la saleté et des microbes, mais à laquelle elle est très attachée; une petite sœur dont elle aurait parfois envie de se débarrasser, mais qui lui est essentielle, et quelques autres.

Tout cela donne lieu à des scènes souvent savoureuses, dont la plupart sont inspirées par la propre vie de la romancière qui, pendant des années, a noté sur des bouts de papier des morceaux d’enfance qu’elle a utilisés pour donner corps à l’histoire et aux personnages de ce roman doux amer qui nous transporte au cœur des années 70 dans une Belgique où la ligne de démarcation est bien distincte entre Wallons et Flamands.

Un beau, un très beau roman sur l’enfance, sur ses misères et ses joies, par une petite fille qui n’a pas froid aux yeux et à qui poser des questions ne fait pas peur. Un beau, un très beau premier roman, qui aura sept ans cette année et qui nous fait nous demander quand Julie Guerlan nous donnera le second. Ne serait-ce que pour des phrases pleines d’enchantement comme celle-ci :

Le chocolat me prive de tous mes mots parce que les papilles de ma langue se pâment de plaisir dans ma bouche, en oubliant tout leur vocabulaire.

Lu dans le cadre du Challenge « Littérature belge ».

challenge.gif

Titre pour le Défi Premier Roman

Grażyna par Joanna

Filed under: Trois petites notes de musique — Lali @ 14:48

Issue d’une famille de compositeurs, la violoniste polonaise Grażyna Bacewicz n’a pu échapper à ses gènes et est devenue, comme son père et son frère, compositrice. Décédée en 1969 deux semaines avant son soixantième anniversaire, elle a laissé comme héritage quelques pièces orchestrales et pour musique de chambre, notamment des concertos pour violon que la violoniste Joanna Kurkowicz a choisi de dépoussiérer. Un premier album réunissant trois concertos a donc été lancé en 2009, suivi d’un second en 2011.
De ce dernier, les trois mouvements du Concerto no.4.

Des livres et des lunettes

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 11:14

Une vitrine irrésistible!

Ce que mots vous inspirent 608

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

Rien ne peut arrêter le temps, qui entraîne avec lui tout ce qui paraît le plus immobile. (Fénelon)

*toile d’Ernest Descals Pujol