Lali

3 décembre 2011

Lumière aux aguets 1

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

Elle a choisi au hasard. La lectrice du peintre états-unien John Genin aime procéder ainsi. Et une fois de plus le hasard l’a servi, car l’univers de Marcelle Roy lui a tout de suite plu. Et surtout ce poème, tiré de Lumière aux aguets :

Il n’y a plus de mots
il n’y a que pudeurs pas de verbes
au milieu des couleurs

parfums qu’on ne peut saisir

La petite maison au grand cœur

Filed under: À livres ouverts,Pour petites mains — Lali @ 19:30

Je me suis laissée tenter par le titre. Je vous l’avoue, sans détour et sans hésitation. Et j’aurais voulu que ce livre me plaise vraiment, qu’il soit à la hauteur de son titre, qu’il fasse battre mon cœur. Mais ça n’est pas arrivé. Peut-être parce que c’est à la toute fin que j’ai compris que la maison avait un cœur, malgré des indices semés par l’auteure ici et là, et de plus un grand cœur.

L’histoire est gentillette et mignonne. Vous pourrez le constater en jetant un œil aux illustrations de Ninon Pelletier. Mais ça ne va pas plus loin. Je n’ai pas été émerveillée, je ne me suis pas laissée emporter par une magie qui fait défaut. Même si le chat de l’histoire m’a bien plu. Même si j’ai aimé le rôle du vent. Mais ça n’a pas été suffisant. La petite maison au grand cœur n’est qu’un bien joli titre.

Signons la pétition

Filed under: Revendications et autres constats — Lali @ 16:21

Pour elle, pour les enfants d’aujourd’hui et de demain, signons la pétition afin qu’ils aient droit à un nombre d’heures adéquat d’enseignement de l’histoire, ce qu’ils n’ont pas en ce moment. C’est en ignorant le passé et en ne lui donnant pas la place à laquelle il a droit qu’on ne comprend rien au présent et qu’on ne peut préparer l’avenir.

*toile de Gergana Nikolova

Le coupable

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 10:42

Le ciel est pourtant clair, le soleil au rendez-vous. Mais le corps est engourdi, le sofa confortable et le café juste assez chaud. À moins que ça ne soit la faute du roman du moment. Il faut bien un coupable pour expliquer cette envie de paresse délicieuse qui n’arrive que le samedi.

*toile de Gay Henderson

Ferez-vous comme lui?

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 8:00

Plusieurs fois, il est venu jeter un œil sur la toile de la semaine, mais il ne lui pas été possible de la voir à sa convenance, tant le pays de Lali a connu des problèmes avec le serveur qui contient ses pages ces derniers jours. Il a tout de même écrit quelques lignes qu’il s’apprête à lire à son auditoire. Ferez-vous comme lui?

*toile de Luigi Bechi

2 décembre 2011

Quelques jours avec Lionel 5

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

L’automne attend sous les arbres
dans cette lumière incomparable
des fruits obscurs.

Déjà entre les pierres
la nuit comme l’eau
circule.

Tu es venu de plus loin,
ne dormant pas, dormant peu,
ne t’arrête pas en chemin.

Marcheur de plus d’étages,
le monde au-devant de toi
n’a plus de frontières,
il s’ouvre de l’intérieur où
tu cherches
obscurément.

Lionel Ray, Entre nuit et soleil

*choix de la lectrice du peintre Ulrich Gelitz

Voyage au Portugal avec un Allemand

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 19:30

Il y a des livres qu’on se promet de lire au moment de leur sortie et qu’on met de côté, sans véritable raison. Ou parce que d’autres livres sont entrés dans nos vies et que nous avons l’habitude des piles dont on finit par ignorer le contenu.

C’est ce qui est arrivé avec Voyage au Portugal avec un Allemand de l’écrivain québécois Louis Gauthier, qui a reçu en 2002 le Grand prix du livre de Montréal. Roman intimiste, proche du récit, Voyage au Portugal avec un Allemand s’inscrivent dans les pas des titres Voyage en Irlande avec un parapluie et Le pont de Londres.

C’est l’histoire d’un écrivain québécois en route vers l’Inde, celle d’une errance, d’un amour perdu, d’une rencontre avec un Allemand à Lisbonne.

Lisbonne, toile de fond. Lisbonne que le narrateur sillonne seul ou accompagné de monsieur Frantz. Lisbonne pour oublier. Lisbonne pour espérer. Puis Evora, Beja, Ferrara, Portimão, Lagos, Sagres. Mais les bateaux pour l’Afrique du Nord ne partent pas de Sagres.

L’Algarve, les derniers rêves. Les dernières rencontres. Il est temps de partir. La lettre qu’il attendait n’est pas celle qu’il a reçu poste restante, Sagres. Et pourtant elle provenait bien d’Angèle. D’une Angèle froide, distante, qui parlait d’elle et non d’eux.

« Aller au bout de soi-même… Peut-être… Sans doute… Et si le bout de soi-même était un cul-de-sac? » se demande le narrateur. Et ces questions à elles seules portent ces pages, constituent les raisons de celles-ci, dans un roman d’atmosphère qui met en scène un voyageur dans un Portugal qu’il a choisi de faire lieu de passage plutôt que destination.

Parce qu’il lui faut encore plus de kilomètres entre le point de départ et celui d’arrivée. Plus de kilomètres pour oublier. Pour se trouver.

Un roman que j’ai bien fait de tirer de la pile où il se cachait. Parce qu’on a parfois non pas d’action mais de questions.

Non…

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 16:51

Les entreprises se passent le mot. Il faut absolument cultiver nos liens. C’est le nouveau leitmotiv. Là où je travaille et ailleurs. Et de toutes les façons. Réunions d’équipe, colloques, 5 à 7 autour d’une bière, cadeaux collectifs à la moindre occasion, etc.

Et bien moi, plus on me demande de cultiver des liens, moins j’ai envie de le faire. Dès qu’une chose devient une forme d’obligation, dès qu’on s’en sert pour convaincre ou culpabiliser, je me retire du jeu.

Non, je ne serai pas un lutin de Noël. Je ne vais pas gâter quelqu’un pendant deux semaines sous le couvert de l’anonymat et me dévoiler à la fin, ni être la petite protégée d’un autre lutin, sous prétexte que presque tout le monde participe à cette initiative de culture de liens. Il y a longtemps que j’ai quitté l’école élémentaire où ça ne m’amusait déjà pas.

Un jour, je vais entrer dans un livre et ne plus en sortir.

*toile de Carol Aust

Les scènes joyeuses de Marie-Claude Bosc

Filed under: Couleurs et textures,Les trouvailles de Lali — Lali @ 11:25

Il y a de l’animation dans les scènes de la vie parisienne que croque l’artiste Marie-Claude Bosc, dont voici deux toiles aux accents livresques. À vous de trouver les personnages qui lisent. Pour voir les choses de plus près, découvrir des personnages et la bien jolie façon de l’artiste de les présenter, allez chez elle ou si ce n’est pas trop loin, à Nice, d’ici le 17 décembre. Marie-Claude Bosc participe à l’Aigle de Nice.

Ce que mots vous inspirent 549

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

C’est nécessaire, un sourire, lorsqu’on se croit tout seul. (Nicole Houde)

*toile de Benjamin Ferrers

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