Lali

17 novembre 2010

En compagnie de Pablo Neruda 10

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

comerre-leon-francois-2.jpg

La parole même, un papier écrit,
par les mille mains d’une seule main,
passer à travers toi, inutile aux rêves,
et tombe par terre, et s’y continue.

Et qu’importe doux, lumière ou louange,
qu’elle soit versée, débordant la coupe :
elle est du vin le tremblement tenace,
et tes lèvres ont teintes d’amarante.

Il ne veut plus la syllabe tardive,
ce qu’apport encore et toujours l’écueil
de mes souvenirs, l’écume irritée,

il veut seulement écrire ton nom.
Même si le tait mon amour nocturne
le printemps plus tard saura bien le dire.

Pablo Neruda, La centaine d’amour

*choix de la lectrice de Léon-François Comerre

ces mots d’automne

collin-louis-joseph-raphael.jpg

j’écris sur feuilles dorées et rougies
j’écris comme j’écrirais sur ta peau
ces mots d’automne
que le vent emporte

(novembre 2010)

*toile de Louis-Joseph-Raphaël Collin

Pour l’amour d’un lieu

Filed under: À livres ouverts — Lali @ 19:26

maytree.jpg

C’est encore une fois un billet signé Tania — que je vous invite à lire — qui m’a fait découvrir un très beau livre. Un livre empreint de vent, où l’amour se tisse à la mesure des dunes et de l’océan dans ce Cape Cod que je connais bien. Un roman qui se déroule sur un peu plus de trente ans dans ce lieu qui a été très couru du temps des grandes heures du Provincetown Playhouse (dont il n’est pas question, mais dont il faut prendre note afin d’expliquer pourquoi tant d’artistes se sont installés dans ce lopin de terre qui entre dans la mer). Un lieu où le moindre bled regorge de galeries et d’ateliers d’artistes. Ce même Cape Cod où au large baignent les îles de Nantucket et de Martha’s Vineyard, que choisit l’écrivaine Lilian Hellman pour ses derniers jours. Ce même Cape Cod qui fit les beaux jours de la presse dans les années 60 parce que le clan Kennedy avait installé son fief à Hyannis.

Il est en effet impossible de ne pas parler de Cape Cod. Car cet endroit n’est pas qu’une toile de fond. C’est un lieu où on débarque sans savoir à quel point il agira sur soi, un lieu qu’on n’arrive pas à quitter, qu’on finit par avoir dans les veines et auquel on revient toujours. Pour y mourir ou aimer une dernière fois. Tel pourrait être le propos de L’amour des Maytree. Cet amour pour un lieu, pour ces vagues qui s’écrasent devant la porte, pour ces dunes qui n’en finissent pas, pour ces pêcheurs, pour ces hommes et ces femmes qui n’ont jamais pu le quitter, car c’est peut-être là l’amour le plus fort, ce qui unit vraiment les Maytree qui ont été mariés pendant quatorze ans et séparés les vingt années qui ont suivi avant de se retrouver réunis à l’heure d’une vie qui s’achève et qui emportera au large les vers qu’il n’aura pas écrits et les toiles qu’elle aura détruites.

Un très beau roman que propose ici Ann Dillard et que je vous invite à lire, sans hésitation.

Tiens, tiens, du vert!

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 15:40

photo-350_novembre.jpg

Ce n’est pas moi qui vais dire à ces feuilles que nous allons vers l’hiver…

La suggestion du 17 novembre 2010

Filed under: Couleurs et textures,La suggestion du jour — Lali @ 12:00

becher-arthur.jpg

Et si je proposais à la lectrice de l’artiste Arthur Becher une promenade haute en couleur sous le vent d’autan?

Couleurs d’automne 21

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 10:23

photo-320_novembre.jpg

photo-321_novembre.jpg

photo-322_novembre.jpg

photo-323_novembre.jpg

photo-324_novembre.jpg

photo-325_novembre.jpg

De quoi donner envie de s’attarder sur son chemin…

Ce que mots vous inspirent 277

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

traversi-gaspare-2.jpg

Ce qui est trop clair n’est pas intéressant. (Alexandre Soljenitsyne)

*toile de Gaspare Traversi

À l’heure où…

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 6:31

orpen-william-2.jpg

Et souvent cette envie de prendre le large. De m’abandonner au vent et à l’océan. Loin de tout, de tous. Près des mots. À l’heure où les jours sont de plus en plus courts. À l’heure où j’entre peu à peu dans la léthargie de la saison à venir.

*toile de William Orpen