Lali

16 novembre 2010

En compagnie de Pablo Neruda 9

Filed under: À livres ouverts,Couleurs et textures — Lali @ 23:59

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Mienne, que ton sommeil repose en mon sommeil.
Amour, douleur, travaux, c’est l’heure de dormir.
Et dans la nuit tournant sur ses roues invisibles
comme l’ambre endormi contre moi tu es pure.

Nulle autre, amour, ne dormira avec mes rêves.
Tu iras, nous irons, sur l’eau du temps, ensemble.
Et dans l’ombre avec moi nulle autre voyageuse
que toi, lune et soleil, toujours mon immortelle.

Ouvertes sont tes mains et leurs poings délicats,
de doux signes sans but en sont déjà tombés
tes eyux se sont fermés comme deux ailes grises.

Que filent leur destin la nuit, le vent, le monde,
moi je ne suis en toi que cette eau qui m’emporte
et sans toi je ne suis plus rien de plus que ton rêve.

Pablo Neruda, La centaine d’amour

*choix de la lectrice de Miklós Barabás

Quand Sternberg se prend pour Dieu

Filed under: À livres ouverts,Mes lectures belges — Lali @ 19:42

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La déception

Le premier jour, Dieu se créa lui-même. Il fallait bien un commencement à tout.
Un commencement qui le laissait insatisfait. Il était assez lucide en effet pour juger qu’il aurait pu être plus réussi. Physiquement et moralement surtout, car il se trouvait bourré d’insupportables défauts. Parmi lesquels la vanité, la susceptibilité, l’agressivité, l’intolérance, la mesquinerie et la cruauté.
Pour se prouver qu’il n’était pas dupe de lui-même, il se fit un plaisir de créer l’homme à son image.

C’est sur ce ton incisif, ironique, parfois même cynique et caustique que se déploient les nouvelles mises en scène par le non moins mordant Jacques Sternberg qui est, selon moi, l’un des auteurs incontournables de la littérature belge, dans un recueil qui souligne l’omniprésence de Dieu. Et comme c’est toujours le cas avec Sternberg, ce qui fait qu’on aime ou pas, il y a des allers et venues dans le temps, quelques textes fantastiques, mais, et il faut le souligner car c’est là la force de cet Anversois de naissance, des traits d’imagination irrésistibles qui font qu’on rit jaune et qu’on grince des dents.

Ceux qui me lisent depuis un moment savent que j’aime cet auteur. Je l’ai d’ailleurs exprimé ici et , en plus de lui consacrer le dimanche 6 juin 2010.

C’est donc enchantée que j’ai déposé Dieu moi et les autres. Un des rares titres de cet auteur qu’il me restait à lire et que je recommande à ceux qui apprécient l’humour noir et le fantastique. Et qui ne crieront pas au meurtre parce que Dieu est égratigné au passage.

Lu dans le cadre du Challenge « Littérature belge ».

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J’aime les regarder

Filed under: États d'âme,Couleurs et textures — Lali @ 16:01

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J’aime les regarder courir vers l’école le matin. Comme si là les attendaient les plus beaux secrets de l’univers. J’aime les voir se précipiter vers le parc ou à la maison en fin d’après-midi. Comme s’ils avaient tous les mystères du monde à divulguer.

Et alors, je pense à ce poème de Denis Grozdanovitch :

Formule innocente

Les petits enfants reviennent de l’école
par le sentier plein de vent qui ébouriffe leurs cheveux
soulève leurs manteaux.
Ils tiennent leurs lourds cartables
à bout de bras.

Malgré toute la tristesse du soir d’automne
qui s’accumule derrière eux dans les bois assombris
ils ne cessent de rire de gesticuler.

Grâce à la formule magique
de l’enthousiasme innocent
en cet instant sans le savoir
ils écartent facilement
les ogres.

*toile d’Edmund Adler

La suggestion du 16 novembre 2010

Filed under: Couleurs et textures,La suggestion du jour — Lali @ 12:00

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Un endroit où chaque jour on visite les dates de l’Histoire, voici la suggestion proposée par le lecteur peint par l’artiste américain George Bellows.

Les peupliers de Matens

Filed under: Vos traces — Lali @ 10:28

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Lou m’a raconté que « dans le temps, à la naissance d’une fille, chez les agriculteurs ou propriétaires terriens, il était planté des peupliers. Ceux-ci à l’âge adulte étaient coupés et vendus et permettaient de constituer la dote de la fille lors de son mariage. » Est-ce pour cette raison qu’ils sont si beaux en automne?

Ce que mots vous inspirent 276

Filed under: Ce que mots vous inspirent,Couleurs et textures — Lali @ 8:00

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Qui veut atteindre la perfection veut marcher sur l’horizon. (Paul Carvel)

*toile de Glyn Pooley

Couleurs d’automne 20

Filed under: Mon Montréal,Signé Lali — Lali @ 6:43

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Fidèles au rendez-vous, jour après jour!