Lali

L’amour venait avec sa traîne de douleurs
avec son immobile et long rayon d’épines
et nous avons fermé les yeux pour que plus rien,
pour que pas une blessure ne nous sépare.

la douleur tomba sur un autre visage
ainsi dans la clarté de la saison ouverte
c’est un printemps blessé qui s’est vu consacré.

Pablo Neruda, La centaine d’amour

*choix de la lectrice de Julio Quesada Guilabert

Ces histoires dans lesquelles on se glisse, ces pages qui troublent la surface de l’eau qu’on croyait lisse, ces mots qui un à un démaillent le tricot du quotidien, comment les interpréter sans les transposer dans sa propre vie?

*sur une toile de Varvara Sosedova

Si Armando ne m’avait pas autant titillé les papilles et ouvert l’appétit avec cette photo prise lors de ses récentes vacances en Algarve, ma curiosité et ma gourmandise ne m’auraient peut-être pas poussée à chercher un livre sur la cuisine portugaise. Et je serais sûrement passée à côté de Cuisine comme à Lisbonne (publié chez Marabout), un livre dont chaque page avec ses photos tentatrices vous met l’eau à la bouche (quand il s’agit des plats) ou vous donne envie de partir illico pour Lisbonne (quand les photos n’ont pas un rapport direct avec la cuisine, mais évoquent le Portugal, et plus spécifiquement Lisbonne).

Les travers de porc au four, sauce à l’orange vous feront saliver, tout comme les escalopes de foie aux oignons, les crevettes grillées, huile pimentée à la tomate et beurre citronné, les différentes façon d’apprêter la morue, le cozido, le sorbet de melon au porto et les churros.

Le livre est de toute beauté, vous l’aurez compris. De plus, chacun des plats est raconté, c’est-à-dire que sont expliqués à la fois ses origines, qui le mange et où, et les occasions où il est servi, en même temps que les recettes semblent à priori simples et donnent envie de les essayer toutes…

De tous les livres sur la cuisine portugaise que j’ai eu l’occasion de feuilleter avant de porter mon choix sur ce titre ce Tessa Kiros, il est celui qui m’a paru le plus intéressant. Reste à savoir ce que pourrait en penser un Portugais ou une Portugaise qui passerait par ici!

Des jeux auxquels j’ai appris à m’adonner il y a plus de trois ans lorsque j’ai eu la chance d’avoir Armando comme professeur!

Et si je suggérais à la lectrice de l’artiste John Riley Wilmer la lecture de ce billet qui m’a beaucoup touchée?

Et c’est sur ces photos que se terminera notre expédition au cœur de mon sentier… En espérant que cette visite vous a plu!

On peut feindre d’avoir du cœur, pas d’avoir de l’esprit. [Paul Morand]

*toile de Mariano Pidelaserra y Brias

Des couleurs, encore des couleurs…