Lali

10 novembre 2007

Félix aussi vrai que nature

Filed under: Mon Montréal,Scènes livresques,Vos traces — Lali @ 23:39

felix

À l’automne, on remarque plus les couleurs des feuilles que les sculptures. Et pourtant, le grand Félix Leclerc est là, quelque part dans cet immense parc Lafontaine. Félix à qui on doit le motto « Lance un câble aux étoiles » dans Le fou de l’île. Probablement une de mes phrases préférées entre toutes.

Merci à France de la rappeler à ma mémoire grâce à cette photo.

Elle se pose parfois la question

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 23:02

bell 2

Elle se pose parfois la question, sans trouver la réponse. Pourquoi, en effet, un homme un jour l’a-t-il regardée, vraiment regardée, regardée tant et si bien qu’il a vu ce que les autres n’avaient jamais vu avant, ce qu’elle-même ne voyait pas non plus? Que portait-elle ce jour-là? Avait-t-elle dit quelque chose de spécial? Était-ce la pleine lune?

La lectrice de Vanessa Bell ne se souvient d’aucun des détails. Juste de ce regard différent posé sur elle. De ce regard qui ne ternit pas. De ce regard qui la trouble plus que tout. De ce regard amoureux décrit dans les livres et qu’elle connaît enfin.

Pour Reine, de Denise

Filed under: Vos traces — Lali @ 22:49

pensée

Une pensée signée Denise pour notre amie Reine que la vie tient éloignée de nous en ce moment. Une pensée pour dire qu’elle est dans nos pensées. Une pensée pour dire que nous l’attendons et que nous prendrons soin d’elle à son retour. À son heure. Quand elle sera en mesure de nous retrouver.

Épisodes conjugués à tous les temps

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 22:40

lewis

Le verbe aimer est difficile à conjuguer : son passé n’est pas simple, son présent n’est qu’indicatif, et son futur est toujours conditionnel. (Jean Cocteau)

Pour l’amie qui lui racontait ce qu’elle vivait, la lectrice de Wyndham Lewis n’a eu que cette phrase pour toute réponse. Il n’y en avait pas d’autre possible à ses yeux. Vraiment aucune autre.

L’amie l’a regardée. Elle a fait répéter la phrase. Comme pour la retenir. Sûrement pour ça. Puisqu’elle a dit : « C’est exactement ça. » Puis, elle a continué de raconter en reprenant l’histoire depuis le début et en la ponctuant de la phrase de Cocteau. Pour s’assurer qu’elle s’appliquait. Elle collait à chaque épisode. Passé, présent, à venir.

Samba jazzée et autres merveilles

Filed under: Trois petites notes de musique — Lali @ 22:22

daydream

Il y a quelque chose de terriblement vivifiant dans la voix de Karin Allyson, particulièrement quand elle jazze une samba dans So danco samba ou quand elle interprète Like someone in love sur l’album remarquable qu’est Daydream. Il y a aussi quelque chose de tendre quand elle s’abandonne aux mots et à la musique de You can’t rush spring.

Daydream est un plaisir en continu. De ceux dont on ne se lasse pas. Presque aussi grand qu’une praline belge qu’on laisse fondre sur la langue.

Le cycle de la vie

Filed under: Signé Lilas,Vos traces — Lali @ 20:47

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Les arbres se colorent, puis les feuilles tombent. Les cheveux des hommes blanchissent et parfois tombent. C’est le cycle de la vie.

Je dédie cette photo de Géraldine d’un arbre tout de rouge vêtu à Denis, un peu absent, parce qu’en plein déménagement, lui qui va bientôt commencer un nouveau cycle de vie, ailleurs, près de celles qui sont ses trésors.

Si nous avions été des chats…

Filed under: États d'âme — Lali @ 19:11

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Si nous avions été des chats et si nous n’avions pas été séparées par 6000 km, voilà ce que nous aurions fait Norha et moi il y a quelques heures, tant elle était contente de m’avoir au téléphone, tant j’étais heureuse d’entendre sa voix. Et nous aurions invité Carine dans notre danse pour être bien certaines de ne pas rater une miette de bonheur.

La fille et la mère dans un seul appel. Un appel qui a aboli pendant plus d’une heure tous les kilomètres. Un appel qui fait que je danse encore avec en tête les poèmes de Norha et l’amitié indéfectible des deux. Vivement en vrai. Oui, vivement en vrai.

La ballerine

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 18:55

zt

C’est peut-être une partition.

J’imagine facilement Le lac des cygnes. Mais à dire vrai, je n’en sais rien, comme je ne sais rien des lectrices et des lecteurs auxquels je prête des vies. Je n’en sais pas plus de la lectrice de Zhiwei Tu. Je ne peux qu’imaginer. Que l’imaginer à quelques minutes d’une répétition. Je ne peux imaginer que ça.

Et ce n’est peut-être pas Le lac des cygnes, finalement. Mais Giselle ou Coppelia.

Se souvient-elle?

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 18:47

cedric morris

Se souvient-elle des cavaliers de ses 20 ans qui, tous les samedis soirs, l’entraînaient sur les pistes de danse? Se souvient-elle de celui qui lui a volé son premier baiser, expérience lui avait coupé le souffle, alors qu’ils étaient sortis respirer? Se souvient-elle de celui, plus tard, qui lui a fait mille promesses pour n’en tenir aucune? Se souvient-elle de celui qui a effacé tous ceux-là un jour d’automne? Ou si la lectrice de Cedric Morris a tout effacé de ses souvenirs, à l’heure où la vie s’en va doucement?

La phrase

Filed under: Couleurs et textures — Lali @ 12:34

wm

Il fallait bien que la phrase soit quelque part. Elle était certaine de l’avoir lue un jour. Mais dans quel recueil? À quelle époque de sa vie? De ces détails, elle n’avait pas la moindre idée. Ou si peu. Si bien que la lectrice de Willi Maillard a dû parcourir plusieurs livres avant de la trouver. Intacte. Aussi belle que dans son souvenir. Tendre. Dans le poème Au cœur de mon amour de Paul Éluard, dans son magistral Capitale de la douleur. Une phrase qui ponctue ses jours et qui dit : « Si c’était à recommencer, je te rencontrerais sans te chercher. »

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