Il suffit d’une table, d’une chaise, d’un livre ouvert, d’une plume, d’un homme qui écrit pour que se construise une histoire. Il suffit d’un homme assis à la table d’un café pour qu’on l’imagine amoureux, en train de lui écrire. Il suffit de quelques toiles d’Anthony Ulinski pour qu’on ait envie de le suivre et de rencontrer celle qui l’inspire.
Ses yeux se sont fermés sur une image. Elle a peut-être surgi d’une phrase lue. Peut-être pas. La lectrice d’Edgar Yaeger est une rêveuse.
Elle n’est pas seule à rêver. Je me retrouve beaucoup en elle. Il me semble même parfois que rêver est ce que je sais faire de mieux.
Je crois même qu’un jour j’ai rêvé la tête posée sur une épaule. Ou alors ai-je rêvé que je rêvais la tête posée sur une épaule.
Je sais seulement que je rêve de ma tête posée sur cette épaule.
2000 billets! Et je suis passée tout droit, sans rien remarquer, occupée à choisir les mots sur une photo. 2000… Tout ça vous pour dire que le 2000e, c’était ce billet. Un billet qui parle de demain. Un signe pour dire de continuer?
Elles sont pour nous tous, pour le bonheur du partage, pour les couleurs. Elles sont toutes belles, autant les unes que les autres, pour la simple raison qu’elles sont réalisées avec le regard de gens de cœur. Et même si je me permets de dédier à l’un et à l’autre une photo, comme celle-ci faite par Denise à l’intention de Denis, elles sont et seront toujours pour nous tous. Le pays de Lali sera toujours celui du partage.
Géraldine m’a gâtée hier, tout comme Denise et Armando, depuis quelques jours. Nous aurons donc un novembre radieux, aux couleurs de feu, souvenirs d’un automne qui n’en finit pas de finir et de s’étaler. Le tapis de feuilles d’or est de Géraldine. Il est pour notre ami Denis, absent pour quelque temps, mais qui le trouvera à son retour que nous sommes quelques-uns à attendre avec impatience.
On voudrait certains matins que le temps s’arrête, que les aiguilles de l’horloge arrêtent de bouger, que le café ne refroidisse pas et que tout cela soit, parce qu’on n’arrive pas à quitter le livre dans lequel on est entré. C’est, il me semble, le cas de la lectrice de Frances Hodgkins. J’ai bien l’impression que d’ici dix minutes, elle va se rendre que les aiguilles ne sont pas restées fixes malgré son souhait…